La persévérance

Marinna témoigne

La vie n’est pas aussi directe, aussi facile que prévu et chacun doit être accroché à ses convictions tout en étant fluide pour se mettre dans le présent et ses changements.

Comment me donner les moyens de persévérer dans tous les actes que j’envisage d’effectuer ?

Ne pas laisser tomber quand on croit qu’il n’y a plus rien à faire alors qu’il y a parfois des solutions.

Mon enfance a été bouleversée par une maladie rhumatismale précoce. Ma scolarité a été difficile car j’ai souvent eu droit a des moqueries de la part de certaines camarades de classe parce que j’avais et j’ai toujours des problèmes de mobilité au niveau du cou. De plus, j’étais souvent absente à cause des douleurs et des consultations fréquentes impliquant de longues heures d’attente.

Avec l’aide et la patience de mes parents et le soutien de certains professeurs, j’ai tout de même réussi mes études, voire la possibilité d’obtenir mon diplôme d’aide-soignante. J’ai même réussi à trouver un mari alors que je n’y croyais pas. Deux enfants aussi.

J’ai bien eu des douloureuses épreuves dans certains établissements, car le personnel ou les collègues n’étaient pas toujours tolérants envers mon problème jusqu’à me faire comprendre que ma place n’était pas là. Mais peu importe, la majorité des patients étaient reconnaissants des soins que je leur apportais.

Un peu plus tard en 1993, une autre maladie d’origine maligne est venue s’ajouter, comme si ça ne suffisait pas. Après une intervention chirurgicale, trois années de soins, de traitements médicaux et de surveillances régulières, je suis considérée comme guérie. Je dois faire attention à ne pas oublier mes contrôles.

Il y a 2 ans, j’ai dû cesser de travailler pour aggravation de mon problème d’enfance. Pas facile, d’autant plus que j’ai aussi droit aux humiliations régulières et à l’incompréhension d’un de mes proches.

C’est pareil pour d’autres personnes qui sont dans mon cas. Dur, dur ! il y a des jours où on a envie de tout laisser tomber.

Il faut en plus gérer les problèmes des enfants devenus adultes, car leur vie n’est pas facile. Mais comment s’y prendre quand on a soi-même des problèmes.

Alors voilà, toujours persévérer, ne pas baisser les bras et demander l’aide d’un tiers quand on le peut.

Marianna

Mai 2010 à ce jour, Informations Solidarité Conseils

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