La prévention dans la société - S. BRIERE, auteure

Prévention, réflexion, société, honnêteté, impact, relation, férocité, responsabilité, médiation

Prévention quand tu nous tiens :

Prévention et sanction :

La sanction ne parle pas de vengeance ou d’humiliation et encore moins de manipulation. Elle participe parfois à la réconciliation de l’individu avec lui-même ainsi que son entourage. Comment peut-on écrire cela ? Il s’agit alors de replacer les acteurs devant les faits et leurs responsabilités respectives face à eux (faits et acteurs).

La sanction, dans ce contexte, installe parfois la responsabilisation : assumer ses actes. La loi est réhabilitée par l’accomplissement de la sanction et évite le risque de la transgression qui consiste à en amener une autre.

Sanction n’est pas répression. Tant qu’à l’impunité, elle engage vers ou sur une propagation potentielle ou réelle de la violence, de la loi du plus fort.

Jeux de rôles des acteurs : Police : Elle tente ou arrête un comportement répréhensible, tout en démontrant que la loi existe et qu’elle est faite pour être respectée. Il s’agit d’une protection sécuritaire du groupe. Lorsque les agresseurs coupables sont reconnus, la sanction peut s’appliquer.

Médiateur : Il gère les conflits engagés et il s’agit d’une procédure. Il n’est pas dans l’arbitrage mais bien dans l’analyse et le positionnement des parties en désaccord. Le médiateur n’est pas avocat, juge ou arbitre. Il rappelle les règles et il invite les individus à l’écoute et à positionner des solutions. Puis il veille à les valider par un écrit signé entre les parties. Il y a confidentialité de cet espace de parole mais aussi de recherche de solutions par le groupe et sa cohésion. Il peut y avoir un groupe d’observation et de réflexion.

Le médiateur installant la domination n’est pas un médiateur. La loi du silence positionne la dérive et la violence en devient son aboutissement.

Il faut parfois lâcher les vieilles rancœurs, querelles, différences, animosités, vengeances, violences, guerres, batailles, tueries… Pas facile, autant côté des victimes que des adversaires. Mais y en a-t-il au départ ? La privation d’un droit devient alors une sanction juste pour démontrer la déviance de l’acte. Cela ne suffit pas, il faut accompagner la ou les victimes de leur reconnaissance. C’est à dire l’acteur agressif doit accepter ses actes négatifs. La sanction ou la condamnation d’un coupable ne peut pas entraîner une dette infinie, il faut positionner une issue d’insertion ou de réinsertion.

La sanction corporelle incite à une violence répétitive. La sanction-châtiment se condamne par ses excès. Pourtant, lorsque l’on est en colère, il vaut parfois mieux le montrer que le cacher car c’est à cet instant que la sanction peut devenir juste. Si la « claque » (exceptionnelle) arrive et qu’elle ne s"accompagne pas d’actes négatifs ajoutés et répétitifs, il y aura une appréciation juste. Si la « claque » devient sévices. Elle est condamnable à son tour. Crier après une bêtise récurrente entame une fissure relationnelle qui porte les noms « incompréhension » et « rupture de communication ». Un intervenant extérieur pourra désenclaver les situations.

En milieu scolaire ou dans les services publics, il s’agit du médiateur. En milieu privé comme la famille ou en entreprise, les outils sont nombreux. Ils vont de l’assistante sociale à la médiation familiale, le médecin et/ou le psychologue. En entreprise, il peut y avoir une intervention de l’inspection du travail dans les situations de conflit avérées ou d’un syndicat, d’un psychologue du travail, d’un manager, etc.

Prévention : Plusieurs niveaux sont requis pour qu’elle fasse son effet et si possible de façon positive ou porteuse de solutions. En voici quelques aspects et applications : - La prévention sociale et éducative rappelant la cohésion du groupe en respectant l’individu. - La prévention situationnelle comme le code de la route, les consignes de sécurité… mise en situations concrètes par des dispositifs tels que des panneaux de signalisation, des avertissements visuels, la vidéo surveillance…

Aparté : la vidéo surveillance se justifie sur des risques bien identifiés ou ciblés mais elle peut engager la déresponsabilisation (par l’oubli d’exercer une surveillance humaine et relationnelle directe) et aussi une forme de stigmatisation, d’injustice, d’humiliation ou encore d’invasion.

Prévention pour tous : Une réflexion collective sur des règles claires, des sanctions évidentes et équitables, des règles communes sous-tendues par des valeurs et/ou des normes accessibles, des sanctions proportionnelles à l’acte déviant ou délictueux, voilà une prévention collective dynamisante et valorisante pour le citoyen ordinaire.

comportements/règles/application/sanctions.

Le Règlement Intérieur est une approche efficace, directe et palliative dans l’entreprise comme dans le milieu associatif, syndical ou scolaire.

Un autre point fondamental de la prévention porte sur le sentiment d’appartenance entre les parties. La violence peut découler de la mauvaise image des publics et l’endiguer devient alors difficile. Lorsque le dégoût des lieux, le désintérêt, la dévalorisation culturelle ou professionnelle s’installe, les rapports sociaux et individuels s’en trouvent profondément modifiés et altérés.

Les solutions viennent d’une réhabilitation du groupe ou de l’individu dans son image ou dans son appartenance valorisante. La diversification culturelle ou pédagogique, la diversification des modalités entre le collectif et l’individuel, une meilleure organisation spatiale (urbanisme ou rénovation, par exemple). La gouvernance (dirigeant d’entreprise ou d’un état, d’un établissement scolaire ou plus simplement un « chef » de famille) joue un rôle primordial. A partir de cette direction, un climat de confiance, interne ou externe, social ou familial, scolaire ou éducatif et favorisant les projets, les initiatives (accueil, cadrage, communication) et le dialogue, doit primer.

Voici ce qu’en dit Rémy Casanova dans son rapport avec l’école :

  • Repère (bonne distance dans la relation pédagogique),
  • Responsabilisation (règlement, place de chacun face aux autres…),
  • Reconnaissance mutuelle,
  • Respect.

Les partenaires d’éducation et de prévention sont les adultes, en priorité. Des réponses aux besoins sociaux sont attendues : ambiance du groupe.

Pour conclure : Intégrité, engagement, souplesse.

cat article est rédigé pour ce que de droits et de devoirs.

Sylvie Michèle Brière, fondatrice

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