Les médicaments, c’est important

Cette modernité est à protéger

Le médicament se produit, se prescrit, se diffuse, se vend et soigne ! Il y a forcement des réseaux, des profits financiers et il y a surtout des soins, des guérisons.

Le capital santé lorsqu’il est présent à la naissance, s’entretient et se perfectionne tout au long de la vie. Les méthodes sont très diversifiées et se répètent. Dans le ventre de la mère, on fonde sa naissance ; dans la jeunesse, on fonde sa vieillesse.


Recommandation

Le déremboursement des médicaments peut entraîner une confusion entre une prescription et les moyens du bord en attendant que !!

Voici un exemple dans cet article : Consommateurs et gélulles miracles

et celui-ci

Les faux médicaments et notre avertissement

Un médicament déremboursé reste un médicament si cela est indiqué sur sa fiche et il existe des produits dont on ne connait pas le véritable statut.


Le conseil de William : il est important de recycler tous les médicaments non utilisés ou périmés. Rapportez-les en pharmacie…


La prévention par la coopération

Commission santé

« Réunion d’information sur le bon usage du médicament à Versailles, quartier Porchefontaine »

Cette réunion à l’initiative de la Commission Santé a été animée par madame le docteur LOBJOIT, ancien chef de service d’anesthésie de l’hôpital de Saint Germain en Laye.

Madame LOBJOIT a indiqué qu’elle était retraitée depuis trois ans, et bien qu’elle n’ait pas été médecin prescripteur, elle n’en avait pas moins une connaissance approfondie des médicaments car elle se devait, entre autres, de vérifier l’incidence que pourrait avoir les traitements suivis par les patients qui allaient subir une anesthésie.

Notre intervenante a indiqué que la France, toutes catégories confondues, était le premier pays d’Europe en terme de consommation de médicaments et vraisemblablement le second au monde, ce qui avait naturellement une incidence tant au point de vue des effets secondaires, indésirables, et bien sûr économiques, mais peu de signification au niveau de la santé globale des populations et sur leur longévité dans des pays comparables.

Il a été indiqué que chaque médicament avait une DCI, Dénomination Commune Internationale, en prenant comme exemple la molécule du Paracétamol qui était cependant commercialisée sous différentes appellations (Doliprane, Dafalgan, etc.), et que lorsque le brevet de la molécule, vingt ans après, tombe dans le domaine public, des médicaments génériques avec la même molécule pouvaient être fabriqués à moindre coût et que leur prescription était vivement recommandée et suscitée par l’Assurance Maladie.

La prescription du médicament implique à la fois, la bonne dose, la durée, le respect de l’indication, des contre indications, et l’adaptation aux lieux de prise.

Les médicaments prescrits peuvent être délivrés sur ordonnance et remboursés, mais certains peuvent être prescrits tout en n’étant pas remboursés et en vente libre. D’autres ne peuvent être délivrés que sur ordonnance sans être remboursés. A cet effet, des précisions doivent être données aux malades.

Afin d’éviter des prises répétitives de différents médicaments, les combinaisons de 2 ou 3 molécules en un seul comprimé s’accroissent et l’exemple le plus connu est la trithérapie pour le traitement du Sida qui a constituée une évolution salutaire.

De plus la combinaison compatible de ces molécules permet des réduire les effets iatrogènes « indésirables » qui sont à l’origine de 130.000 hospitalisations par an, et qui touchent 32% des personnes âgées traitées, généralement à partir de 70 ans, en raison de l’altération du métabolisme (foie, reins, etc.).

Naturellement les médicaments reçoivent un agrément de la Haute autorité de la santé, y compris d’ailleurs ceux qui sont en vente libre. Et il est à souligner qu’il peut y avoir une incompatibilité ou une amplification d’effet entre un médicament acheté librement et un médicament objet d’un traitement prescrit. Exemple : le Plavix est un anticoagulant et l’aspirine en vente libre fluidifie également le sang. Les remèdes en vente libre ou déremboursés n’en restent pas moins des médicaments, et de ce point de vue les Pharmaciens ont un rôle évident à jouer.

De plus certains médicaments peuvent être détournés de leur vocation première comme nous l’avons vu récemment (affaire Servier).

Un autre paramètre intervient dans la prise du médicament. Il s’agit de la date de péremption. Elle doit être strictement respectée pour les collyres, gouttes, sirops et pommades. Les comprimés et les suppositoires peuvent faire l’objet d’une souplesse, mais vraiment très modérée. Les médicaments périmés doivent faire l’objet d’une restitution chez le pharmacien et non pas évacués par les éviers, les toilettes ou mis à la poubelle.

A une question, il est répondu que l’allopathie est la seule méthode enseignée pendant les études de médecine et pratiquée dans les hôpitaux. Il s’agit de la méthode traditionnelle – médicaments/chirurgie. Toutefois des méthodes, telles que : l’aromathérapie, l’acuponcture, et l’homéopathie peuvent être employées comme adjuvants. Une personne qui dispose d’une bonne documentation peut utiliser seule l’homéopathie, cependant il est préférable de consulter un médecin homéopathe même si les remèdes ne présentent pas de toxicité en raison de la faiblesse de la dilution dans leur préparation.

Il est souligné que 90% des consultations donnent lieu à prescription de médicaments alors que parfois le traitement à prescrire pourrait se résumer à une meilleure hygiène de vie. En outre, mieux vaudrait une médecine préventive développée à une médecine curative.

Un accent est également mis sur la nécessité d’un véritable examen médical du patient déshabillé, important pour le médecin, à ne pas confondre avec un bilan, pour étayer son diagnostique parfois à confirmer par d’autres investigations en fonction des symptômes et du ressenti du malade.

Le médecin doit se mettre à la portée du malade lui donner des explications, vérifier si elles ont été bien comprises, et préciser les contre indications alimentaires liées à sa prescription.

Le rôle du pharmacien. Le pharmacien se doit de délivrer les médicaments, d’informer une nouvelle fois le patient, et de vérifier sa compréhension et s’il mémorise convenablement. Il inscrira les posologies sur les boîtes, le moment des prises et à quel médicament se substitue un générique délivré.

Le rôle de l’infirmière. L’infirmière reprendra les thèmes information, compréhension, et l’adhésion au traitement. Elle a également un rôle de proximité dans la surveillance des effets secondaires.

L’automédication est à proscrire mais systématiquement pour une personne qui suit un traitement

Il convient de gérer le médicament et la vie quotidienne, pour ce le médicament ne doit pas être rangé, mais bien visible (adhésion) tout en étant hors de portée des enfants. L’ordonnance devrait être écrite lisiblement et à conserver sur soi à l’extérieur (ou une copie) surtout pour les traitements préventifs à vie.

Le pilulier ou le semainier, selon le cas, peuvent être précieux dans la mesure où ils sont subdivisés en « matin, midi, soir »

Les médicaments doivent être conservés dans leurs boîtes d’origine avec toutes les annotations nécessaires. L’entourage du malade (famille, aide-ménagère, Infirmière) doit veiller à ce que les médicaments soient bien pris.

Il est important de savoir que les médicaments ponctuels ne doivent pas être conservés, s’il en reste et surtout ne pas être repris de sa propre initiative ultérieurement.

Il est fortement recommandé de posséder, soit un aide mémoire, ou encore mieux, un petit livret-fiche de renseignements où sont consignés des renseignements précieux – adresse et téléphone du médecin, traitement suivi, liste des vaccinations, allergies, adresses et téléphones des enfants, numéros de sécurité sociale et mutuelle, coordonnées de la personne, etc.

Il convient de consommer juste pour soigner mieux, et à cet effet les laboratoires et l’industrie pharmaceutique sont garants de la qualité des médicaments, tout comme la HAS de leur surveillance (le cas de l’efficacité des médicaments pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer est, par exemple, très difficile à cerner, et peut varier considérablement en fonction de le façon de développer la maladie et d’autres paramètres, tels la stimulation, l’entourage et la qualité de la prise en charge). Dans certains cas, le médecin et ses confrères n’ont hélas pas réponse à tout et doivent savoir rester humble en fonction des réponses thérapeutiques et d’accompagnements dont ils disposent.

L’Assurance maladie a également un rôle à jouer en termes d’information, de surveillance et de contrôle (campagne sur la nécessité de prendre des antibiotiques de manière opportune donc efficace, par exemple).

Ceci étant, il reste des « règles d’or » à respecter, telles :

  • Tenir les médicaments visibles et hors de portée des enfants,
  • A l’abri de la lumière,
  • Dans les boîtes d’origine,
  • Séparer les médicaments enfants et adultes,
  • Ne pas donner des médicaments à un tiers,
  • Restituer les périmés et inutilisés restants à la pharmacie,
  • En cas de doute ne pas hésiter à interroger médecin ou pharmacien,
  • Ne pas reprendre une prescription ponctuelle,
  • Respect de la durée déterminée de prises,
  • Au dessus de 5 médicaments, il y en a un de trop !

Une pharmacie personnelle ou familiale devrait être composée comme suit :

  • 1 Antidouleur Paracétamol
  • 1 Antiseptique (désinfectant)
  • 1 Crème d’application pour brûlures
  • 1 Crème pour résorber les hématomes (arnica)
  • 1 Boîte de sérum physiologique (oculaire et nasal)
  • 1 Thermomètre
  • 1 Boîte de compresses, pansements, sparadrap
  • 1 Bande

Interrogée à ce sujet, madame le docteur LOBJOIT répond que les cadeaux aux médecins par les laboratoires sont strictement interdits, mais que subsiste une forte incitation à prescrire. L’accent a été mis sur le conditionnement des médicaments par boîtes de 28 pour des prescriptions sur 30 ou 31 jours, ce qui implique la délivrance d’une boîte supplémentaire, et sur le fait que dans certains pays les médicaments étaient délivrés à l’unité avec une meilleure incidence en matière de coût.

Le dernier point abordé concerne l’allopathie et les médecines douces, notamment par les plantes qui ont pratiquement disparues alors qu’elles ont fait leurs preuves dans certains cas. Elles peuvent convenir comme traitement d’approche et être curatives dans certains cas bénins bien définis et sans gravité. Il existe cependant des médecines douces efficaces dans des cas plus difficiles, mais d’après l’auditoire cette médecine douce et naturelle a été la proie des laboratoires qui ont choisi une substitution plus coûteuse par la voie du médicament ou par les compléments alimentaires en parapharmacie.

Il est constaté que le médicament fait progressivement son entrée dans les rayonnages par le truchement de la parapharmacie. Nous n’en sommes certes pas au niveau des pays d’Amérique du Nord, mais il nous faut être vigilant.

Ainsi s’achève cette réunion qui a mobilisé une bonne trentaine de personnes dont un tiers ne sont pas membre d’une ULR.

Le responsable de la Commission Santé de l’UTR a vivement remercié madame le docteur LOBJOIT pour sa disponibilité et la clarté de ses interventions et lui a présenté un bouquet de fleurs en témoignage de notre reconnaissance, ainsi que Madame Nicole Journet pour son active participation dans les contacts pris pour mener à bien cette réunion, et monsieur Guy Dechamp pour la réalisation de son travail audiovisuel et informatique. Il s’est félicité du travail accompli par tous les membres de la Commission.

Christian Imbault, membre de la Commission Santé

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