Les petites mains, de celles qui travaillent en silence

Qui fait quoi ?

Avec évidence, un travailleur manuel n’a pas les qualifications d’un spécialiste très diplômé. Par contre, le raisonnement humain, solide et de bon sens est-il lié aux diplômes ?

Les petites mains du monde qui font les grandes…

La vie est inévitablement besogneuse car sans un minimum d’activités l’existence, qu’elle soit humaine ou animale, ne subsiste pas.

Le ménage, la cuisine, le lavage, la construction, l’instruction, les soins aux autres sont des occupations qui prennent tous les objectifs de la vie et de la survie dès la naissance. Sans eux, il n’y a pas de préservation. Ils occupent toutes les consciences tout en ne les regardant plus exactement. Les gestes quotidiens ont toujours été des activateurs de vie. Ils deviennent de plus en plus souples et s’approprient des progressions très vives.

L’industrialisation a amené, sur sa table du progrès, des machines de toutes sortes, fort efficaces et productrices de réduction de temps de travail, d’économie de main d’œuvre autant en nombre qu’en qualité.

Au final, il y a eu progression et protection. L’ensemble est loin d’être parfait mais il y va de la vie.

Un bémol se place dans certaines cadences modernes que l’on intègre dans une normalisation totale. Durant des millénaires, les sociétés humaines dormaient la nuit, travaillaient à la lumière du jour, se référaient aux saisons et vivaient à un rythme où le corps s’adaptait avec son horloge biologique et interne naturelle.

De nos jours, la "maltraitance" est partout sans que l’on ne s’en rende véritablement compte.

- Pourtant, après 12 ou 20 heures d’un voyage d’affaire à travers la planète, il faut apparaître frais comme après 15 jours de vacances au soleil.

- Après trois jours et trois nuits de négociations sans fin, il faut enchaîner le programme de rendez-vous de l’agenda.

- Après deux nuits sans sommeil liée aux pleurs de bébé, il faut se rendre au travail et encaissé les embouteillages, le bruit, la cadence et rester aimable, disponible, sans faute.

La liste des exemples de devoirs à remplir est sans fin. Elle n’est pas incompatible si on laisse une marge de manœuvre.

Les droits ont été installés dans ce sens mais ils ne font pas références

  • aux interactions provenant de la vie privée, vie professionnelle (et surtout on les bannit de plus en plus),
  • aux âges : un travailleur de 15 ans ou 20 ans ou 40 ans n’a pas les mêmes aptitudes que celui de 63 ans (cela est consenti tacitement mais de façon négative),
  • aux sexes car progressivement, on installe une égalité qui n’en ait toujours pas une. La masse musculaire féminine et masculine sont distinctes et ne peuvent faire l’objet des mêmes traitements. Les femmes sont chargées de l’enfantement et cela ne peut pas être nié. Il y aura toujours des exceptions qui feront que le mélange des genres donnera une impression de généralisation mais la moyenne respectera ce que certains nommeront des clichés sexistes.

En clair, il semblerait que nous nous fassions violence à nous-même sans que cela soit perçu. La productivité, les cadences, les résultats et la mondialisation sont des effets porteurs si l’emballement n’est pas le moteur.

Les premiers traumatismes apparaissent depuis un moment : les divorces (n’étant pas lié qu’à des revendications internes), les maladies psychosomatiques (sur lesquelles on déverse tout ce qui n’est pas compris ou qui ennuie), les addictions (surconsommation de pas mal de choses…), la violence, la déculturation et bien d’autres.

Il peut s’agir d’une mutation mais soyons prudents car ce mot, comme les autres, contient deux phases ou deux aspects.

Enfin, pour conclure, rendons-nous à l’évidence que même les vacances n’en sont pas toujours, soit elles ne sont pas prises, soit elles s’accompagnent d’un mini bureau dans la soute à bagage ou encore elles font l’objet d’une « obligation à s’amuser » de nuit comme de jour pour en « profiter un max »…

Chacun son point de vue mais les marcheurs en forêts ou à la campagne sont dans un autre espace dont ils jouissent autant que de sauter du haut d’une falaise pour être le champion (ne) du sport de l’extrême !!

En essayant l’alternance entre travail et repos ou vitesse et rythme normal, on y trouve des intérêts très différents qui ne sont pas si désagréables.

Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice

Mai 2010 à ce jour, Informations Solidarité Conseils

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