Définition de la surdicécité

Mais qu’est-ce ?

Le handicap est multiple, celui-ci, personne n’en veut ou tout au moins on en veut beaucoup moins qu’un autre.

DÉFINITION

la surdicécité fait partie des handicaps rares et combine une double déficience, à des degrés variés mais qui gêne la prise d’informations et la communication.

Il ne sera traité dans cet article que de surdité congénitale.

LA COMMUNICATION

Chez la personne aveugle, la prise d’informations se fait avec toutes les vicariances sensorielles dont la principale reste l’audition. À contrario, chez la personne sourde, la prise d’informations est principalement visuelle.

QUE SE PASSE T-IL À LA SURVENUE DU DOUBLE HANDICAP ?

Les personnes sourdes de naissance grandissent avec leur identité de sourd mais quand la malvoyance s’installe allant parfois jusqu’à la cécité, une crise identitaire arrive fréquemment. Ils éprouvent des difficultés à vivre la déficience visuelle et il y a parfois, voire fréquemment, des mises en danger dans la vie quotidienne.

LA TECHNIQUE DE COMMUNICATION

Pour communiquer, il existe différentes possibilités :

  • la lecture labiale et/ou l’oralisation
  • le langage parlé complété
  • la langue des signes française (LSF)
  • le braille manuel.

L’interprète en LSF peut accompagner l’instructeur de locomotion, spécialisé dans les déplacements des personnes déficientes visuelles (de la malvoyance jusqu’à la cécité), pendant les séances pour signer les paroles dans le champ visuel restant. En cas de cécité, le braille manuel est utilisé. En cas de situation nocturne, l’interprète utilise parfois des gants blancs pour permettre un contraste.

LES DÉPLACEMENTS

En cas de double handicaps, ils deviennent difficiles pour assurer une sécurité maximale du handicapé.

Dans le logement, des adaptations sont nécessaires et le déplacement même en intérieur demande beaucoup de concentration et la mise en place des techniques de protection.

En extérieur, si la personne possède encore une vision fonctionnelle mais avec un champ visuel réduit, il lui faut localiser l’information utile au déplacement et il y a mise en danger potentiel lors des traversées de rues même avec des feux équipés d’un répétiteur piéton lumineux perçu.

La personne sourde et malvoyante devrait utiliser une canne blanche ou jaune pour sécuriser un tant soit peu la détection d’obstacles et être reconnue par les autres mais c’est difficile tant qu’une vision fonctionnelle est là.

En situation nocturne, il faut des conditions particulières et la personne peut utiliser une lampe frontale.

Lorsque la personne sourde devient aveugle, elle utilise une canne blanche striée de rouge mais les déplacements deviennent complexes et la notion de mise en danger augmente sérieusement.

CONCLUSION

Il est important de prévenir l’isolement des personnes sourdes-aveugles et de compenser les limites de leurs déplacements en les orientant vers des professionnels spécialisés qui travaillent en équipe pluridisciplinaire.

En France, il existe un Centre ressource spécialisé dans la surdicécité, le CRESAM, situé à Poitiers.

Dominique-Boulier-2023

Dominique BOULIER

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