Les conséquences du bruit au travail

Un regard, une impression

La propriété de son corps permet de ressentir ses émotions, le bruit ôte cette « propriété ». On s’oublie.

Le bruit au travail ! Moins fort !

 

Les nuisances sonores représentent un risque pour la santé et au-delà d’une certaine puissance, le bruit passe de gênant à dangereux.

Les risques augmentent avec l’intensité mesurée en décibels et le temps d’exposition au bruit.

 

Des bourdonnements ou des sifflements d’oreille, une baisse temporaire de l’audition doivent alerter car ils peuvent être le signe d’une souffrance de la cochlée et si vous restez exposé au bruit, la perte irréversible de l’audition est en jeu.

 

Mais nous ne sommes pas tous égaux face aux nuisances sonores. Une exposition prolongée au bruit peut également avoir des effets sur le stress, l’attention, le sommeil…

 

Face au bruit au travail et la gêne occasionnée, il ne faut pas hésiter à en parler à l’employeur ou au CSE, au médecin du travail mais il faut aussi se protéger par le port d’un casque antibruit ou des bouchons d’oreille. Il convient bien sûr de porter les protections avant d’entrer dans la zone bruyante et de les retirer après être revenu dans un endroit calme.

 

Quelques exemples de lieux d’expositions excessives au bruit : les machines en usine, le marteau-piqueur, la circulation routière pour les personnes travaillant dans les rues ou sur les routes, les soirées en boîtes de nuit, les concerts…

 

Voici quelques graduations (source de l’Institut National de la Recherche et de la Sécurité) :

Une conversation normale se situe entre 30 et 40 décibels et le niveau sonore d’un restaurant avec de la musique est entre 60 et 80 décibels.

Le risque de lésion auditive se situe entre 80 et 120 décibels (trafic routier dense jusqu’à 100 décibels et concert de rock de 100 à 120 décibels).

Au-delà, le seuil de douleur est atteint (un décollage d’avion se situe entre 120 et 140 décibels).

 

Mais bien sûr, nous sommes confrontés au bruit dans notre vie quotidienne et c’est une source de stress supplémentaire.

 

La jeune génération vit souvent dans le bruit et, le port des oreillettes pour écouter la musique assez fort, représente un danger pour son audition. Ne laissons pas les jeunes se préparer à vivre dans une société de plus en plus malentendante car la multiplication des situations agressives pour le tympan et le système d’écoute est une usure avec ou sans lésions immédiates.

 

La surdité conduit à ne pas percevoir son espace de vie (isolement) et ses « avertissements » comme un klaxon peut l’être. Il y a aussi une rupture avec la communication orale. On n’entend plus un insecte, ni une sonnerie de téléphone, on ne sait pas si une horloge sonne, on ne s’entend pas…

Les oreilles sont fines que lorsqu’on les protège des agressions que la modernité leur fait subir.

Dominique BOULIER, pychomotricienne

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