Les effets pervers - Réflexions

Relations, perversité, instabilité, complications, mensonges, société, prévention, contre-vérité, société, échanges

Prévention par explication d’un texte

Mot à la Mode qui devient un peu fourre-tout et pour lequel il faut venir en aide !

« Tout et son contraire » sera sans doute le nom que donneront les historiens à la période humanitaire actuelle. La perversion est un phénomène tabou ou prohibé (c’est suivant), tout comme l’interdit que l’on ne veut pas mais que l’on exige. La période Nounours et Bisounours, où la fessée avait ses droits, est révolue. Mais l’autorité est entamée, les repères ont éclaté à juste titre car dans les siècles passés, la situation d’empire était assez cloisonnante mais de là à passer à l’extrême où les « frontières » entre adultes et enfants, entre responsables (chefs, directions, enseignants, parents…), entre spécialistes (tous corps de métiers….) deviennent une mise en cause chronique de tout, on va avoir un souci ! A force de trop dire, on aboutit au même niveau d’inculture, d’incompréhension et de non dit.

Prenons quelques exemples sur l’effet pervers : 1 - Trop, c’est trop. Lorsque l’on inonde de messages le plus commun des actes ou la moindre décision en cours, l’effet est tellement submergeant que l’on se replie dans son for intérieur et que l’on « attend que ça passe ». En sens inverse, lorsque l’on n’obtient pas d’ouverture, on reste tout seul. La troisième démarche, qui consiste à poser une question, tient dans certaines circonstances, à appuyer sur le bouton de la bombe atomique. Nos modes de transmissions actuels sont un peu étranges. Ils nous parlent de beaucoup de choses passionnantes mais leurs enrobages glacent. Il y a une violence latente et même une terreur parfois s’infiltre. L’effet porte également sur une revendication sourde à tout vouloir connaître et à argumenter de façon très absolue : je dispose de la parole et de la connaissance, pas toi. Le manque d’interrogation peut déboucher sur une volonté d’être le seul détenteur du savoir ou de l’expérience, et ce, même à dix ou vingt ans.

2 - La promulgation de lois, encore de lois et de leurs contre lois… Une généraliste et affinée suffirait sans aucun doute. Prenons la TVA à 5 % pour les restaurateurs, c’est une belle discussion qui dure depuis plusieurs années déjà. Pourquoi parle-t-on de lois à ce sujet ? Il suffit d’un décret (puisque la loi est déjà votée) habilité par une application dans le Code des Impôts. Voici la suite : TVA en France 2,1 %, 5 %, 19,60%. La restauration bénéficie du taux de 5%, avec pour objectif, l’emploi. Celle-ci, semble-t-il, n’est pas tarifée de la même façon lorsqu’il s’agit des fastfoods ou des restaurants gastronomiques. Ces deux gammes de repas ne touchent pas les mêmes publics non plus. Donc, les 5,5 % s’appliquent pour les uns qui représentent un moyen de se sustenter rapidement et économiquement au milieu d’une journée de travail ou d’un loisir exceptionnel, de repas d’affaires rapides. Pour les autres, leurs raisons d’être parlent de luxe, standing, de représentations internationales et ainsi de suite. Donc ce service se paie. Et il n’est pas question de taxer plus les uns ou les autres mais bien de fiscaliser un service ou un autre. Et là, une opération d’annulation de l’effet pervers se réaliserait en laissant un choix responsable aux consommateurs que l’on peut parfaitement informer et, qui mangeront là où ils peuvent ou veulent, en connaissance de cause. Il n’est pas question de prise à partie riches-pauvres ou pauvres-riches et, par voie de conséquence, de la validation d’un acte de gestion pour citoyens ayant exercé un droit de vote.

3 – Pourquoi parle-t-on de victimes en mentionnant les enfants, lorsque les parents divorcent ? Ne veut-t’on pas voir l’autre versant qui consiste à les avoir libéré d’une situation encore plus inconvenante ? A moins que l’on ne prête une inconstance permanente aux divorcés, avec en latence l’idée qu’ils mènent une vie dissolue. L’effet pervers d’une « libération » serait d’être un terroriste pour enfants ? D’être un prive parent ? Qui prétend que le père ou la mère remplissait mieux son « devoir »de parent lorsque la famille se trouvait sous le même toit ? La globalisation réduit plein de monde à taire son bonheur d’avoir trouvé d’autres attaches ou libertés. …/…

L’effet pervers qui ne devrait être qu’une simple ambivalence ou encore mieux, juste un complément, une différence, une complémentarité :

Dans le couple : Les petits défauts cumulés de l’autre… Quitte ou double, on les trouve amusants ou ils deviennent récurrents et monumentaux. A cet endroit, on parle de concessions… Le terme plus proche, en amour, serait : acceptation. Le déficit s’installe lorsque c’est toujours le même qui fait les démarches. Il peut être question d’un couple intime (dans le mariage, pacs…) ou public (professionnel, loisir ou militant).

Dans le travail : Ne nous occupons pas de la vie privée des gens. Comment peut-on faire abstraction de la vie familiale ou d’un parcours de santé lorsqu’ils justifient un trou dans un curriculum vitae ou dans la présence en entreprise. Mieux ou plutôt pire : lorsqu’un décès dans la famille du salarié survient, comment lui demander d’être aussi opérant qu’à l’accoutumée. Lorsqu’un salarié tombe de fatigue à force d’heures supplémentaires ou que ses conditions de vie personnelles (logement, alimentation, etc…) sont impropres à l’équilibre. Comment peut-on exclure ces causes sans le mettre en danger ? Mais effet « pervers » oblige, il ne s’agit pas d’être en assistance psychologique ou sociale non plus. Le tout est d’exercer un droit du travail et du salarié équitable. Et comme ce qui est bon pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre, des lois généralistes régissent les obligations des parties et sur le terrain, dans la pratique, les responsables des ressources humaines sont présents. En conséquence, voilà pourquoi les adultes ont devoir de protection et de décisions (pas arbitraires) sur les enfants et que les instances ou infrastructures (toutes confondues) ont aussi des obligations de soutien par l’accessibilité à la santé, au travail, au logement, à la nourriture et à la paix sociale. En échange, les citoyens travaillent, s’engagent civiquement. L’autre versant serait que le travail deviendrait un culte non révélé où toutes les émotions humaines pourraient enfin s’exprimer.

Dans les médias : Belles informations qui tombent sans contexte, pourtant presque tous les midis ou tous les soirs, les dragées laxatives pour ces dames, nous arrivent dans l’oreille ou glissent sous nos yeux. On peut aussi parler des produits sanitaires ou pour fosses sceptiques et des antirides culpabilisants, à l’heure fatidique où l’on ingurgite le beau morceau de viande de la semaine… Résoudre les sujets gastriques ou de vieillissement ne se fait pas avec une activité buccale mais bien avec une pensée délibérée. Les publicitaires ne sont pas incriminés mais le retour de bâton (ancien nom donné à l’effet pervers) peut être celui-ci :

Solutions :

  • la télévision reste fermée,
  • on remet les montres à l’heure pour ne pas l’allumer au moment des repas,
  • on coupe le son (mais que fait-on du ventre extra plat, comme l’écran, qui passe),
  • ou on mange avec… et on retient quoi ? Si l’on va plus avant, le repas est délicieux lorsqu’il s’accompagne de trois morts, vingt sinistrés et mille autres. Encore plus intéressant lorsque les flashs nous apprennent comment faire la confiture ! L’info pour l’info sur toutes les chaînes (radios et télévisions), comme si l’on pouvait faire quelques choses contre les événements, en dehors de ne pas les commettre. La vue des tours du 11 septembre 2001 en direct devant les petits et les grands sans préavis, n’a donné que la sensation d’impuissance, de mal être profond, d’horreur et, pire, pour certains, de jouissance personnelle. Et si on parlait de : « la perfection au masculin », « moi, je veux… » (petit pléonasme, au passage), « parce que je le vaux bien », « 5 fruits et légumes par jours », « les produits laitiers… ». Oui c’est un fait, c’est beaucoup moins planplan que : « reviens, Léon, y a les mêmes à la maison », « c’est bien vrai ça » et encore plus vieux : « on a toujours besoin d’une boîte de petits pois chez soi" (un peu rengaine les petits pois !).

De nos jours, on se bichonne et on cultive une belle assurance en soi ! « Moi, je » est normalement le stade d’affirmation des petits entre 2 et 4 ans, au début de la maternelle… Je sais, ça ne fait pas plaisir mais c’est pourtant vrai. De même pour les cheveux longs, prenez un microscope et vous verrez la nature première du cheveu est de FOURCHER !! Donc les shampoings anti-tout, on comprend pourquoi certains artistes se rasent la tête.

La communication des réseaux sociaux n’échappe pas à l’effet pervers. Vous pouvez vous retrouver en contact avec 300 personnes fantômes qui vont prendre fait et cause pour vous, sans aucun autre passeport que le réseau, qui en latence, valide votre crédit. Effet contraire, vous attendez patiemment que quelqu’un vous adresse la parole pendant des lustres… Étrange, comment le charisme se détermine-t-il à travers une machine ? Changez le profil et les mots qui s’alignent dessus et rien ne se passe.

Dans la Prévention : Le bel effet malsain de la prévention est qu’elle est perçue comme une rabat-joie et même pire ou mieux comme à l’origine du mal : « Avant, on y pensait pas et maintenant cela nous obsède ». Comme si la mort ou la maladie étaient un effet de surprise de la création terrestre. Il ne faut pas rajouter : « si on avait su, on aurait pas fait ceci ou cela. » Le médecin n’invente pas la maladie, le boulanger ne crée pas la faim et ainsi de suite. Et normalement, l’agriculteur doit être le premier à manger, l’infirmière la première soignée, les parents les premiers éduqués… Pour cela, il faut pouvoir accueillir une information pour ce qu’elle est et se l’approprier tranquillement par un jugement personnel en relation avec ses besoins et ceux du moment présent en société.

Dans la peur : L’effet pervers (que l’on nommait aussi « l’esprit de contradiction » , « retour de bâton » ou « l’effet boomerang ») de la peur, est que l’on a encore plus peur quand on identifie cette dernière. Mais la plus part du temps, il ne s’agit que d’un effet pas d’une réalité. Exemple : une personne ayant eu un accident grave peut très bien se défaire de son souvenir négatif et reprendre sa vie. Lorsque l’on parle d’affronter sa peur, il s’agit sans aucun doute d’affronter la peur de sa peur et d’anéantir le souvenir de l’événement passé. Pour une peur vécue instantanément, elle est effective sur un court laps de temps puis elle se fixe ou se libère.

Dans la consommation : (Là, c’est le sujet qui tue, oups !) Les recommandations multiples et variées qui fleurissent auprès des consommateurs ne vont pas tarder à être soit assommantes, soit burlesques. Pour décharger toutes les responsabilités à volonté sur qui se trouve en dernière ligne, le futur acheteur va rester planté devant l’ensemble des rayons pendant un laps de temps anti-super/hyper/surfaces de ventes… Mais, ça, c’est juste une idée. Car l’effet pervers peut aller dans l’autre sens, suivant le mode d’interprétation : fuite en avant, le moins de temps possible captif des ondes ou des affiches, des caddies et des allées marchandes… A voir. Et pour citer un exemple qui mélange toutes les têtes, il s’agit des ampoules basse consommation qui, paraît-il, lorsqu’elles se cassent, elles obligent à se rendre dans un abri genre anti-atomique… L’avantage serait que le monde devrait s’équiper de « Électricité en Rigolant » pour enfin être sur de la possible consommation d’une simple lampe.

Avec les autres : Subtil et insidieux, cet effet conduit en direct vers l’intolérance car ce qui vous est aimable n’est forcement pas ce qui convient à l’autre. La conséquence n’est pas anodine dans une société basée sur la diversité de consommation par concurrence, alors qu’il est demandé dans le même temps une uniformité sur la pensée jusqu’aux comportements unisexes !

Avec soi-même : Là, c’est plus difficile à admettre et pourtant cela tient en peu de mots. L’effet pervers de soi à soi est de ne pas être un contradicteur efficace, ni trop, ni pas assez ! Si l’on est un grand narcisse ou un véritable négationniste, on finit un jour ou l’autre par ressembler à un chien qui tourne après sa queue pour l’attraper. Oups ! C’est pas gentil comme descriptif ! Mais pourquoi existe-t-il ? Voilà la véritable question. Le descriptif fait plus haut n’est qu’accessoire et démonstratif/ Mes exemples sont si nombreux que les 60 000 publications annuelles et françaises exploseraient. Il existe, cet effet, à cause de (et pas du tout grâce à) l’incompétence (1er palier), à la méchanceté (2e palier) et enfin à leur mise en application impitoyable (3e palier). L’humain dit normal se contente de faire des conneries. La nature même des destructive n’est que dans un champ imparfait de la création, pas plus. Le raisonnement qui consiste à "dire ou ne pas dire", « faire ou ne pas faire », « prendre un chemin plutôt qu’un autre » , est un acte normal de toute existence sur cette terre. Ces faits deviennent des effets pervers lorsque les décisions et leurs applications s’enlisent dans la négation ou l’échec.

La conclusion est que ce qui est dans cet article peut être démonté en un rien de temps…

Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice

Mai 2010 à ce jour, Informations Solidarité Conseils

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