Les jeux vidéos et la prévention (enquête inclue)

Pourquoi faire de la prévention, ici ?

Le jeu vidéo en lui-même n’est pas dangereux. Ce qui peut l’être, c’est son contenu.

https://www. internet-signalement.gouv.fr/ PortailWeb/planets/Accueil

Nous sommes, à Association France Prévention, opposés aux jeux vidéos à caractère très permissifs et violents et aux vidéos ou aux circuits audiovisuels d’un gabarit humain acceptant des positions dégradantes, objectivantes de l’autre.

On ne comprend pas comment l’aspect violent ne se pose plus, juste, parce qu’il s’agit d’un « jeu ».

Le recul vis à vis de ce phénomène de société n’est pas établi.

Mais aussi : y a-t-il une puissance lorsqu’on laisse les enfants et les jeunes, seuls, devant des tableaux hors circuit du quotidien et en grandes quantités nocturnes ?

Ce sujet est sans fin. Pour lui donner une forme possible pour tous (les producteurs, les enfants et les parents… ), il serait plus acceptable de ne pas se rivaliser sur celui qui a raison ou tort mais bien sur un constat logique : tout excès reste un excès et parfois il transforme l’essai en addiction, en déviance ou en plus clair, en danger pour soi et les autres.

Rappelons que les enfants sont et resteront des enfants et qu’il faut les accompagner à distinguer et à découvrir. Bien que parfois, il faille les lâcher aussi.

Définition : une addiction est un lien invisible entre le vouloir et le pouvoir. Je veux arrêter de fumer mais je ne peux pas. Et lorsque ce lien est irrépressible, compulsif et senti comme obligatoire, l’addiction est là.

Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice


UNE ÉTUDE MENÉE PAR L’ÉDITEUR BITDEFENDER MONTRE QUE LE TEMPS PASSE SUR LES SMARTPHONES ET LES ORDINATEURS EST DE TROIS HEURES PAR JOUR A L’AGE DE 5 ANS.


CHINE : Les connexions Internet pour les mineurs étant interrompues entre 22 h et 6 h du matin, Sept. 2023


Le décrochage scolaire lié au suivi par visio, durant la pandémie, n’a pas entraîné un décrochage aux autres transmissions comme les films, vidéos ou tchats visuels et tant d’autres. Posons les bonnes questions !

ENQUÊTE

Formulaire posté le : 27 mars 2024 à 12h53min. Par Prénom : Assetou

Bonjour Madame, Monsieur,

Je suis élève au lycée ? ? et je travaille, actuellement, sur le thème de l’exposition des enfants aux écrans dans le cadre de mon Grand Oral (épreuve comptant pour le bac).

Pourriez-vous s’il vous plaît, répondre aux questions ci-dessous ? Je vous serais très reconnaissante de répondre à mes questions car vos réponses me seront très utiles pour argumenter ma réponse à l’oral devant le jury. Vous remerciant par avance, Cordialement, DA

Questions à poser au professionnel de santé/ social :

1) Quelle est votre fonction ? RH spécialiste en prévention des RPS, retraitée. Fondatrice et présidente de France Prévention (asso. Loi 1901).

2) Depuis quand exercez-vous ? 14 ans pour l’activité associative.

3) Que pensez-vous du temps d’exposition des enfants aux écrans ?

En 1er cela dépend de l’âge. De 6 mois à 3/4 ans ce n’est pas très utile à la croissance de l’enfant et c’est prématuré. initier l’enfant à comprendre à quoi sert un écran… de téléphone, de télé, de tablette, etc. Pour le laisser totalement seul avec, bien que cela soit courant, c’est une attitude étrange de la part de l’adulte qui ne laisserait pas l’enfant se servir d’une machine à laver par exemple. Alors pourquoi abandonner un enfant devant un écran qui transmet tout et tout…

S’il a des frères et sœurs l’exposition sera moins facile à éviter donc elle doit être strictement réglementée et apprise comme un accès en fonction des sujets, de l’âge et du TEMPS passé. Pour les écrans tels que portables, tablettes ou ordinateurs :

Avant l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, quelques minutes de temps en temps et accompagnées sont largement suffisantes, à partir de 3 ans. A partir de 6 ans, de temps en temps et pas tous les jours, une exploration de l’usage et des résultats. 15/20 minutes dans la semaine… Après 7/8 ans, il y a la distinction entre le travail scolaire et le loisir. Le temps de jeux peut se compenser par des récompenses comme faire du vélo ou un autre sport. Donnant-donnant et l’enfant apprend le loisir intellectuel plus ou moins seul et le loisir physique avec un groupe de préférence. La télévision ne devrait pas échapper à une modulation du temps et du contenu.

4) Globalement, les parents sont-ils conscients des conséquences d’une surexposition de leurs enfants aux écrans ?

Globalement, les parents ont entendu dire qu’il y avait des risques mais sont-ils véritablement conscients de l’altération relationnelle (chez l’enfant) occasionnée par les addictions aux jeux ou aux contenus de médias connectés, ce n’est pas clair. Il s’agit d’un sujet qui oscille entre raison et passion, opinion.

5) D’après votre expérience, avez-vous observé une différence significative de l’exposition aux écrans entre les enfants de cadres ou d’ouvriers ?

Si oui, pouvez-vous préciser votre réponse. La strate sociale ouvrière est-elle propice à laisser ses enfants devant un écran ? Cette réponse est très complexe car petit, l’enfant d’ouvrier aurait sans doute une tendance à ne pas être repris alors que l’adolescent de cadre a plus de moyen pour acquérir des jeux ou autres connexions. Mais est-ce si net que çà ?

6. Quels autres facteurs interviennent dans l’exposition des enfants aux écrans ?

Si vous deviez classer les propositions suivantes : le manque de règles à la maison, ok le manque d’activités proposées par les parents (autres que les écrans), ok le manque de motivation des parents à interdire les écrans, les mauvaises habitudes de la famille, ok le nombre élevé d’écrans dans la famille et leurs facilités d’accès.

Si oui quelles sont les principales observations ?

Beaucoup de parents sont réfractaires aux règles en prétendant que la société est intrusive et conformiste ou en retard. Le manque d’activités car certains parents estiment encore qu’un enfant n’est pas à stimuler et ils laissent faire. Plein de raisons font que les parents laissent tomber, tout court. La question ici serait : « est-ce que les parents ont envie de se justifier ? »

5) En tant que professionnel, quel est votre avis sur l’impact des longues périodes d’utilisation des écrans@les enfants ?

L’altération du sommeil et des temps de repos, une attention trop sollicitée, des informations non sélectives, un manque de relation avec l’humain (en général), enregistrer des informations sans les comprendre ou en n’ayant pas d’explications claires et partagées, empêcher les découvertes naturelles et le jeu standard, ne pas explorer les « bêtises » ou les expériences qui construisent… car les interdits et les permissions sont obligatoires en société et les informations sur les jeux ne sont pas faites pour cadrer mais bien pour installer le jeu, le plus généralement.

Maintenant, n’écrivons pas ce qui n’est pas car les activités sur tablettes ou jeux vidéos ne sont pas toutes nuisibles, il y en a qui sont parfaitement éducatives. La relation aux écrans pénalisent l’enfant par sa durée, sa répétition, par l’incapacité à faire « autre chose ».

6) Quels conseils donneriez-vous aux parents pour les aider à gérer le temps d’écran de leurs enfants de manière saine ?

Le parent ne doit pas avoir peur d’exercer une autorité bienveillante et tenace dès le plus jeune âge. Au fur et à mesure de la croissance, le parent doit rester stable et ne pas entendre tous les arguments de son enfant comme « mais mon copain ne fait pas comme çà » etc.

7) Y a-t-il des activités spécifiques qui favorisent le développement et l’épanouissement des enfants ?

On ne peut pas généraliser car il y a les citadins et les ruraux, il y a les sportifs et les manuels, les intellectuels… Il y a les explorateurs et les suiveurs… Chaque parent doit aimer guider son enfant et en principe, à l’âge adulte même avec des parents justes qui se sont « saigner aux 4 veines » leur enfant dira à un moment qu’il a été le plus malheureux du Monde… mais il sera équipé pour vivre dans l’équilibre mental et physique.

Notre société européenne a développé beaucoup de concepts dédiés aux enfants et un peu de lecture, un peu de sport, un peu de jeux solitaires, un peu de jeux en groupe, un peu de directive et un peu de lâcher prise pour une expérimentation…

Le dosage ne fera jamais la perfection mais il offre le choix pour que l’enfant soit créatif. L’addiction a pour inconvénient majeur de rendre « esclave ».

C’est pertinent que les parents s’intéressent à cela et qu’ils soient particulièrement vigilants à la relation affective et éducative qu’ils développent envers et avec leurs enfants.

Cordialement. Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice

Envoi via le site France Prévention la suite (13e année) https://www.associationfranceprevention.org/

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