Nos enfants et les écrans (Livre blanc inclus)

Prévention, éducation et soutien aux enfants

Sans vraiment maîtriser le sujet de l’écran et de son usage par les jeunes enfants, on a tous un avis. En général, une partie de la population se campe sur le pour et l’autre partie sur le contre.

3018

le numéro national pour les jeunes victimes de violences numériques

Protégeons les enfants de l’usage excessif des écrans et des outils numériques

Nos enfants s’emparent des nouvelles technologies pour apprendre, jouer, communiquer, etc. Pourtant doit-on laisser les enfants jouer librement avec ces outils ? Comment s’assurer qu’ils en ont un usage raisonnable qui respecte leur développement ?

Quels sont les effets négatifs chez les enfants ?

Dès le plus jeune âge, il n’est pas rare de voir aujourd’hui un enfant jouer avec le smartphone ou la tablette de ses parents. Pourtant, l’utilisation excessive des outils numériques, en particulier lorsqu’elle est précoce, expose les enfants à des effets négatifs comme les troubles de la concentration, le manque de sommeil, la diminution du temps passé à interagir ’réellement’ avec d’autres enfants… le surpoids et dans les cas très graves : la dépression et l’addiction.

Les parents peuvent imposer des repères.

Le temps passé à regarder la télévision influencera le poids de l’enfant quelques années plus tard et cela commence dès deux ans !

Les résultats d’une étude publiés en janvier 2017 par l’Inserm ’confirment ceux de plusieurs études qui avaient déjà suggéré un lien entre exposition précoce aux écrans - principalement mesurée par le temps passé devant la télévision - et surpoids’. Selon l’équipe des chercheurs, plusieurs mécanismes peuvent expliquer cette corrélation, tels qu’une modification du métabolisme des enfants au repos, une substitution de l’activité physique par l’activité télévisuelle ou encore une forte exposition aux publicités pour des aliments transformés gras et sucrés.

Quelles sont les principales recommandations à l’intention des parents ?

La règle 3-6-9-12 (ans) a été proposée en 2008 par le Dr Serge TISSSERON pour apporter une réponse simple. Elle est relayée depuis par l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).

L’Académie de médecine a publié en 2013 un rapport intitulé ’L’enfant et les écrans’ qui fait le point sur les connaissances actuelles dans le domaine et donne des indications aux parents qui souhaitent s’assurer d’un usage raisonnable des écrans par leurs enfants.

Avant 3 ans, pas de télévision et les jeux sur tablette sont accompagnés !

Selon le rapport de l’Académie de médecine, un consensus scientifique se dégage aujourd’hui pour considérer que l’exposition passive et isolée à la télévision ou aux DVD n’aide pas les bébés à apprendre à parler. De façon générale, l’exposition précoce et excessive des bébés aux écrans, sans présence humaine interactive et éducative, est très clairement déconseillée.

Dans un cadre d’éveil précoce, avec le concours d’un adulte ou d’un enfant plus âgé, une tablette numérique interactive comprenant des jeux adaptés peuvent participer au développement cognitif du bébé sans être indispensable.

Entre 3 et 6 ans, l’usage pour de courts moments et il n’y a pas d’informations télévisées (Journaux)

Entre 3 et 6 ans, les adultes ou les enfants plus âgés peuvent commencer à sensibiliser le jeune enfant au fait que les écrans simulent l’environnement réel comme quand il dessine ou joue à ’faire semblant’. À cet âge, des jeux vidéo adaptés lui apprennent à se projeter dans la peau des personnages et cela contribue à le rendre moins égocentrique, comme le font les jeux et les interactions dans la vie réelle.

Les outils numériques peuvent avoir un intérêt pédagogique (ex : commencer à apprendre à lire ou à compter). Entre 2 et 6 ans, on peut aussi apprendre aux enfants à communiquer à distance avec les membres de sa famille via les outils numériques.

°°° Attention cependant, pas de télévision ou d’ordinateur dans la chambre, ni de tablette personnelle car le risque d’usage compulsif existe même à cet âge. Leur usage doit se limiter à des périodes courtes et jamais pendant le repas ou avant de dormir.

°°° Attention, pas de journal télévisé avant l’âge de 6 ans. Après cet âge, il est préférable qu’un adulte soit présent pour répondre aux questions.

De 6 et 12 ans apparaît l’apprentissage des activités en ligne

Entre 6 et 12 ans, l’usage pédagogique d’outils numériques à l’école ou à la maison est un progrès technologique et éducatif important. Il a été démontré que la pratique de jeux vidéo d’action améliore les capacités de concentration, de décision rapide et d’attention visuelle des enfants de 7 ans et plus.

Néanmoins, c’est souvent à cet âge que l’on rencontre les premiers effets négatifs d’une pratique excessive des écrans. Par exemple un manque d’activités physiques et /ou sociales réelles, des difficultés de sommeil, voire un risque accru de myopie.

À cet âge, comme au précédent, il faut donc éduquer à une pratique modérée et autorégulée : établissez des règles claires sur le temps passé devant les écrans. De plus, il est essentiel de commencer à inculquer les règles liées au droit à l’image et à l’intimité, ainsi que l’esprit critique face aux informations en ligne. Accompagnez-le dans sa découverte d’internet.

N’oubliez pas de paramétrer vos outils et les navigateurs pour éviter que vos enfants soient exposés à des images choquantes. Enfin, les experts recommandent de ne pas laisser un enfant participer aux réseaux sociaux avant l’âge de 12 ans.

Après 12 ans, le temps passé devant les écrans est encore sous vigilance

L’éducation à l’usage des outils numériques et le contrôle des parents, concernant l’exposition de leurs jeunes aux écrans, restent essentiel pour le développement positif de l’adolescent. Parce que ces derniers ont souvent des difficultés à contrôler des pensées ou des comportements impulsifs (du fait de l’état de leur maturation cérébrale) et qu’ils manquent parfois de repères, des excès peuvent se renforcer par l’influence du monde virtuel. Deux études, l’une américaine et l’autre, espagnole ont démontré qu’entre 8 et 18 ans, environ 8,5 % des joueurs de jeux vidéo peuvent être considérés comme dépendants.

Pour éviter un maximum cela, les parents doivent convenir d’horaires à respecter, déconnecter du réseau pendant la nuit (mot de passe) et, au cas où le jeune possède un smartphone, s’assurer qu’il ne passe pas par le réseau 4G…

Éduquez votre adolescent sur des questions périphériques comme le harcèlement, la pornographie, le vol d’images ou de photographies via les vidéos et le plagiat (les « copier-coller » pour rédiger un devoir).

L’usage des réseaux sociaux est possible sans faire partie des « amis » de votre adolescent sauf s’il n’y voit aucun inconvénient. La confiance est une relation entretenue entre les parents et les enfants, chacun le vit à sa façon mais les pièges sont devenus un peu nombreux et les recommandations ne peuvent qu’être généralistes pourtant soyez particulièrement vigilant en cas de baisse des résultats scolaires. Les motivations peuvent être liées aux enseignants mais aussi aux enfants (élèves, collégiens, lycéens…) de la classe, du groupe… Les influences sont nombreuses et si les notes baissent sur plusieurs mois, il y a un mal être qui s’installe (la mauvaise orientation étant aussi une éventualité).

Conclusion

  • Chez les enfants de moins de 6 ans, privilégiez un usage accompagné des écrans, essentiellement pour jouer.
  • Après 6 ans, convenez ensemble des tranches horaires où il pourra être sur les écrans. Incitez-le à alterner les activités en ligne et les activités dans le monde réel.
  • Entre 6 et 9 ans, lorsque l’enfant découvre internet, discutez avec lui de ce qu’il a vu et de ce qu’il fait en ligne. Aidez-le à développer son esprit critique et à ne pas devenir dépendant des écrans.

Sources complémentaires

Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle BRIERE fondatrice

Pour votre usage personnel :

ECRANS-Enfants-Plaquette

Livre blanc à télécharger :

QUIZZ-PréventionECRAN-ENFANTS-Janv.2024

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