Terrorisme, tueurs (suite Montauban 2012) - Réflexions

Terrorisme, agressivité, morbidité, prévention, agression, meurtre, prédation, justice, jugement, destruction, mort

TERRORISME… TUEURS ! Suite…

Montauban et les autres…

D’autres l’ont vécu sans effectuer une transmission visualisée, analysée, sans être spécialiste ou alors ils l’ont transporté sur eux comme un état latent en faisant des tentatives de dons par le geste, la parole « détournée », comme peut le faire tout humain ouvert à une forme de pédagogie.

La conscience ouvre vers une autre étape.

19 mars - La visualisation de la gravité du geste m’a conduite à un repli spontané pour avaler l’événement. Deux heures ont été nécessaires pour me conduire sur les deux minutes de silence à 12h 00. Il m’a fallu prendre un repos pour regarder la réalité tellement ma dissociation avec la nature humaine était grande à cet instant. Elle a failli me conduire à ma propre perte car la souffrance de cette conscience représentait une atteinte ultime à l’humanité et par voie de conséquence sur ma personne. Ces deux heures n’ont fait écrire ceci : « Il ne faut y voir que le meilleur. Rien d’autre. Silence. »

Simultanément, j’ai « installé » un processus de défense par l’absence ou le vide, pour qu’un profond bien être moral, mental ou spirituel remplace l’ensemble du conflit. Petit à petit, j’ai apprivoisé puis assumé celui-ci entièrement et je suis revenue vers la vie, celle qui est normale, quotidienne. Voilà un deuil, c’était un deuil. Il en fallait un. On n’assassine pas des enfants et leurs parents dans la rue, au nom de rien en temps de paix !

Une invitation est proposée à cet endroit : prudence envers toutes interprétations et applications. La partie néfaste pourrait de nouveau entièrement recouvrir l’essentiel de la compréhension. Chacun aura et a son propre chemin, de lui à lui, soutenu par des tiers ou pas, ce qui fait ou fera que tous et toutes doivent et devront conserver un recul et une analyse sereins. En lisant ces lignes, quelques réactions ne manqueront pas de se faire, sans que la portée finale soit définitive, tout de suite. Parfois donc, même en désaccord, gardez en réserve le raisonnement ou l’information, au cas où.

Dans certaines circonstances, nous sommes des décideurs absolus, face à nous-mêmes et nous écrivons le mot : Seul. Et encore plus clair, il est impossible de faire une réclamation en cas d’insatisfaction ou bien faites des recherches ouvertes en posant quelques questions « calmes », sans enchère, rejet sur l’autre. Sans cela, trouvez par vos propres moyens.

Les spécialistes de quelques choses prennent des risques pour les autres, il n’est pas utile de leur faire payer des factures qui ne sont pas les leurs et la délinquance reste un cas isolé (mais pour laquelle il faut des sanctions).

Pas toujours facile, c’est sur. Et il ne faut pas s’aventurer dans le désert sans eau, en évinçant totalement la peur car à ce moment-là, l’instinct de protection sera désactivé.

La prédation dont il a été question dans les actes de ce jeune homme est d’un niveau assez exceptionnel. L’opinion publique ne s’est pas trompée et elle l’a vécu de cette façon. L’incohérence est une alliée dans cet acte barbare et totalement dénué d’humanité et encore moins d’humanisme. La révélation au vue de tous, est que l’endoctrinement dispose d’une puissance insoupçonnable, ingérable pour la collectivité et surtout dans ce cas, pour les individus. Il faut d’emblée comprendre que l’endoctriné participe activement à son conditionnement. Il est consentant sans cela, il aurait demandé du secours, même un court instant. Il semble que ce principe n’est pas été installé dans ce parcours.

Un individu « ordinaire » qui se radicalise par souffrances répétitives, soit il cherche à sortir de l’endroit par des initiatives, des demandes de secours, soit il provoque un changement intérieur et il ouvre lui-même sa voie.

Dans le cas cité ici, il est question d’un radicalisme qui détruit l’autre (et surtout le plus innocent de l’autre) pour « sauver » sa vérité !! Cela est totalement , absolument impossible à tous !! Victimes, témoins et bourreau mais pas pour les mêmes motifs.

Ici encore, la relation interne qui animait le jeune homme n’a laissé aucune place à un souffle ou à un mécanisme d’interrogation, de regard, rien de positif n’a pu se mettre en place. Il a empêché cela. Le doute ne devait pas entrer en lui. Cet exercice n’a pas été réalisé en direct pour la première fois, très certainement, il a fait l’objet d’une autosuggestion relevant d’un entrainement très ancien, solidifié et recherché. Voilà une forme de préméditation à laquelle personne ne pouvait apporter une solution ordinaire. Elle a sans aucun doute permis de camoufler ses intentions longtemps. La seule ombre au tableau est la détention d’armes dont tout le monde ou presque avait connaissance. Il ne faut pas permettre ce qui ne l’est pas car il y a des raisons aux interdits.

La consolation que l’on peut avoir sur cette erreur de jugement est qu’en regard de la détermination de l’acteur, il aurait trouvé d’autres méthodes ou moyens car il était invasif avec lui-même. Il s’est donné tous les accords, tout seul. Son format moral était dans l’autre sens de la réalité. Effectivement, il aimait la mort comme les vivants aiment la vie ce qui a abouti à lui vouer un culte et à la ressentir comme une vie ! Les pôles étaient totalement inversés et la rééducation très peu envisageable. Le flirt était un grand amour fusionnel !!

L’horreur car après coup, une réflexion vient se poser : « que devient son âme, son existentiel ? ». Les suppositions que l’on peut émettre sont que le jeune homme est monté par paliers ou brutalement, en multiple occasions dans une souffrance et une jouissance de celle-ci qui l’ont coupé de tout entendement. Il s’agit d’une formation de radicalisme par un affect profondément maltraité. Par qui ? Cela fait partie de tout un contexte rassemblé en interne et en externe. Mais il était possible de ne pas choisir la destruction de l’autre pour assurer sa propre survie intellectuelle. Tout d’abord, le commun des passants n’est pas en mesure de soutenir une telle demande et ensuite, on ne rejette pas sur les autres son mal être sans avoir un minimum de conscience de ses effets et si on le fait, on est malfaisant et donc répréhensible ou bien malade mental dont le degré de responsabilité doit être mesuré.

A cet endroit, une solution de facilité a été choisie et elle se révèle totalement inadéquate. Il est véritablement peu probable que tout le monde est laissé choir moralement ce jeune. L’engrenage s’est installé et une question n’entraînant pas de réponse satisfaisante l’a propulsé sur un niveau de radicalisme supplémentaire et ainsi de suite. Le décrochage devient irréversible et équivaut à un amorçage de bombe qui, elle-même deviendra de plus en plus puissante… Donc, dans l’esprit malade, la phase d’explosion et/ou d’implosion se révèle l’inévitable réalisation, consécration.

Lorsque l’on regarde la vie du côté de sa protection, on observe que la dégradation de ce jeune homme a été très puissamment enclavée et qu’elle l’a conduit à accepter son infériorisation comme une sublimation. Ceux ou celui qui ont amené cela dans son individualité sont des terroristes de l’âme. Le champ d’anéantissement touche tout ce qui n’est pas apparent et tout ce qui est reconnu comme une vitalité, une essence essentielles à la bonne vie du corps. Le décrochage porte sur des endroits qui se nomment : raison, sensibilité, amour ou affection, observation humaniste et validation positive de celui-ci. Le champ de pensée est dans l’anéantissement sans retour en arrière. Il n’y a aucun mimétisme, tout est dans les fibres ou tripes et indissociables de la construction personnelle.

Histoire très triste qui a fait dire à certains qu’il fallait une pensée pour lui. Perso, franchement désolée mais je n’y arrive pas. Trop facile.

Sylvie michèle BRIERE

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