Les traumas et leurs conséquences

Quand le coeur ne suit plus

Les individus subissant des agressions qu’elles soient répétitives ou rares, voire exceptionnelles, n’ont pas toujours la force psychique de les assimiler.

Prévention Sensible

A - Un traumatisme (choc émotif ou physique) provoque une adhérence aux faits et le dommage n’est pas choisi. Les faits peuvent engendrer un méandre de compensations (alcool, cigarettes, achats compulsifs, intolérance ou haine injustifiée… maladies physiques et mentales…)

Si le sujet n’est pas identifié et provoque des gênes ou symptômes récurrents, un travail de recherche s’impose pour soulager l’individu. La thérapie étant le moyen le plus courant. Parfois, une simple reconnaissance suffit.

B - Accepter l’aide. Se détacher de l’aide. Accepter ses limites : on subit ou on décide, parfois et souvent les deux. On se doit aussi une reconnaissance soit, sociale, familiale, de soi à soi, thérapeutique ou tout à la fois. Le lien avec le sujet problématique à l’obligation de faire l’objet d’une « rupture ». Ce refus équivaut à une autre reconnaissance et évite le méandre des mécanismes de lutte. Il s’agit également d’un interdit pour ne pas entrer dans une perpétuelle négation du sujet, de ne pas consentir à l’inacceptable (1) et d’enclencher des mécanismes de défenses instinctifs et ou réfléchis. L’analyse du système de compensation qui fait que l’on reproduit le processus contre son gré peut constituer une solution.

C - Les méthodes sont propres à chaque individu et sont donc nombreuses et uniques, confidentielles ou relativement partagées. La première étape est de consentir à sa condition humaine et d’en accepter les limites. (Jeune, vieux, fille, garçon… besoin de manger, dormir, fumer, vivre, mourir (états entraînant des réactions physiques), aimer, haïr… (Réactions psychiques engendrant des effets physiques). Puis, d’intégrer les cycles (vie-mort, sommeil-éveil, jeune-vieux…) pour vivre avec. Dans le cas de traumatisme, l’oubli n’est pas suffisant mais peu aussi participer à la solution finale (libération).

L’individu est en difficulté lorsque le phénomène est naturel. Il doit se soumettre à sa condition et en même temps se défendre contre une puissance insurmontable. La résignation peut être bonne conseillère, elle apaise, elle amène à la sagesse mais ne peut pas devenir un refuge. Lorsqu’il s’agit d’agressions d’individu à individu, il reste un choix et la culpabilité peut s’interposer car on suppose que l’on aurait pu éviter, se défendre ou autre. Bien que la peur soit une réaction normale, on ne l’accepte pas toujours. Pourtant sa fonction est de développer l’instinct de survie. Quand l’appréhension neutralise toutes défenses, l’individu se le reproche souvent. Il faut la négocier, si possible.

D - L’effort physique dépensé lors d’un traumatisme est dévastateur et dans un premier temps doit être identifié (repos puis assimilation du ou des chocs, reconnaissance de la victime…) Ensuite, il reste à couper l’adhérence avec le ressenti physique et psychologique de l’instant, plus ou moins long. Ce lien est relié à la mort et la vie. Ça passe ou ça casse. On vit ou on meurt. Mais conclusion : être heureux d’être en vie ! La foi reste sans doute une bonne solution qu’elle soit religieuse ou laïque ou très personnelle.

Le corps agressé dépense une énergie énorme pour se sauvegarder, il sollicite le psychisme. Il en est de même lors d’attaques morales. Il y a différents niveaux de traumatismes : L’accident ou l’agression imprévisibles relativement courts et ceux qui sont de longues durées ou répétitifs (Harcèlement, tortures, viols, guerres ou tout à la fois). Dans le second cas, il y a un risque de dépersonnalisation, de dépouillement moral, d’annihilation, de traces physiques.

E - Il y a aussi l’appréciation et la capacité de « supporter » la situation de chaque individu. L’effet de surprise n’est pas à négliger non plus. Parfois, il y a le jugement des autres et le sien se rajoute. Ce lien est compliqué puisqu’il s’agit aussi d’une dépendance morale ou autre et qu’il est reproductif.

Il permet d’avoir une reconnaissance, de s’identifier à l’existence qu’on se reproche peut-être d’avoir, alors que l’autre ne l’a plus ou mal. Il peut exprimer aussi le rapport de force imposé par la situation (vie-mort), rapport très conflictuel auquel on prend « goût ».

Il faut réapprendre à « marcher », se faire à nouveau confiance, se trouver ou retrouver, vivre avec. Il ne s’agit pas uniquement d’un oubli mais aussi d’un deuil et quelques fois d’un pardon. Les filtres de compréhension contribuent aux handicaps ou forces : âge, éducation, langue, interprétation, expérience, confiance…

Conclusion

Ce qui semble certain, c’est que l’humain est loin d’être uniforme et ces besoins ne se cantonnent pas qu’au physique. Il est clair que l’on soit bébé ou vieillard, la demande existe et ne pas y répondre engendre une pagaille. Trop y accorder de temps n’est pas mieux.

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1 - Les interdits sont universels : Interdit d’exploitation de la personne en fonction de sa condition morale et physique (femme, enfant, noir… ou en sous-groupe : aîné, mari…), Interdits sexuels (incestes, viols…), Interdits vitaux (mises en danger, tuer…)…

Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice

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