La délinquance et ses approches

La prévention s’attache à donner des réponses

Mai 2010 à ce jour, Informations Solidarité Conseils

La criminologie, science moderne, propose des réponses aux « faits divers » que sont les meurtres. Je propose que les « faits divers » ne soient plus les assassinats et autres crimes car les familles pleurent leurs tués. La fracture que crée un crime n’a pas de nom, ni d’explications possibles sans crouler sous la souffrance. J’évoque le crime envers une victime et non les règlements de comptes entre truands.

La délinquance

Citation M. Boulaigne, professeur en sociologie, CNAM 2012 :

"Ainsi entre 1993 et 1999, le pourcentage sur le plan national des jeunes de 13 ans commettant un petit délit est passé de 23 % à 57 %, le délit grave de 4,3 à 10,8 % et l’on sait que plus la précocité du premier petit délit est importante, plus le jeune commettra un délit grave plus tard pour illustration un petit délit commis avant 12 ans, entraînera en général un délit grave plus tard à 74 %."

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Comme si toute délinquance ne pouvait qu’être que juvénile. Étrange association que même une analyse quantitative suffit à battre en brèche puisque les mineurs n’occupent que 21 % des actes délinquants, même si entre 1974 et 2000 le nombre des mis en cause de mineurs a augmenté de 230 % soit 75.846 contre 175.256.

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" Les idées reçues résistent néanmoins puisque tout autant dans les discours de la rue ou de ceux des médias, la compréhension de la délinquance nous est donnée dans une simple phrase tout autant anodine que révélatrice « c’est un jeune qui a commis cet acte » comme si la jeunesse finissait par demeurer la principale explication ou justification de l’acte."

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La délinquance juvénile mérite néanmoins que l’on y porte une certaine attention au risque de se laisser emporter dans un “prêt à penser” souvent sécuritaire…

" Peut-être serait-ce là l’ultime prétexte qu’il nous reste parfois pour canaliser une jeunesse que nous ne comprenons pas et à défaut de ne pouvoir la comprendre, nous préférons la stigmatiser."

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"Cependant, évoquer la délinquance ne pouvait se faire à notre sens, sans un détour par la déviance dont le processus mène à la délinquance, sachant que toute déviance n’est pas forcément délinquante" Fin de citation.

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Une déviance indique un processus et la prévention a son mot à dire dans celui-ci, même si c’est long, pas parfait et peu amusant. L’éducation doit aussi s’interposer dans ce déroulement, elle se place au niveau des parents mais aussi dans la société (école, apprentissages, médias et presque tous les outils modernes). Un jeune ne déviance deviendra adulte et là, conjugué au facteur humain, l’imprévisible décaler entre en force et crée une menace sur la société. Tous les adultes (avec ou sans enfant, jeunes ou âgés) doivent se sentir concernés. C’est un devoir citoyen et de sauvegarde. Concerné ne signifie pas sur un pied de "justice par soi-même", en France les outils sont là et au lieu d’écouter ceux qui déclarent à qui veut qu’ils ne servent à rien et ne sont pas équitables, utilisons les véritablement.

Citation

« E. Durkheim considérait que le véritable danger de l’évolution des sociétés était l’anomie, décrite brièvement comme l’absence de valeurs, principal facteur de la dégradation du lien social, laquelle avait une incidence sérieuse sur la criminalité et par conséquent sur la délinquance. »

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« Néanmoins, peut-on penser à juste titre qu’une société ne peut vivre sans valeur et bien évidemment est condamnée à évoluer au risque souvent bénéfique de modifier ses valeurs. L’anomie n’est donc pas la disparition mais la transformation de ses normes et de ses valeurs. »

Fin de citation de M. Boulaigne, Cnam 2012.


Définition

Anomie : signifie absence de normes, de règles ou de lois….

La délinquance ne parle pas de la pomme piquée dans le verger du voisin, par un bel après-midi d’automne, où le ventre gargouillait, et où le plaisir d’ennuyer un peu son monde sévissait. - Elle parle de faits récurrents, nuisibles et dangereux. Elle évoque des mots durs et surtout porteurs de peurs et elle est installée, répétitives, un mode de pensée ou comportemental et parfois une revendication. - Elle ne parle pas de différences de pensées ou d’opinions mais bien de manœuvres « manipulantes » et dégradantes qui poussent l’autre à se dégrader ou à l’être. - Elle ne parle pas de sociétés où les normes voire les interdits sont tellement nombreux ou impossibles à supporter dans leurs rigidités…

Il est des pratiques dont on ne connaît pas très bien l’origine mais qui ont fait des ravages aussi intenses que les guerres.

Peut-on écrire ces mots sans risques ? Le doute est là mais il est certain que ce qui suit existe.

L’ambiance de cet article n’est pas agréable car il met en cause ce qui pourtant n’est pas le but de cet exposé.

Il faut bien se dire que la délinquance ne vient pas seule. Il faut aussi se dire qu’un grand nombre d’actes délictueux sont liés à des motivations précises et même ciblées.

Il arrive également très souvent que l’on baigne dans un « milieu » sans pour autant en faire partie. L’adhérence se situe à un niveau moral et souvent, elle passe inaperçue à soi-même lorsqu’un recul n’est pas observé. Voici un premier enfermement de la délinquance : être imbriqué dans son milieu et s’y conforter.

Un autre article est lisible sur ce même site La DÉLINQUANCE, sa définition, son cadre

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