Conditions pour réussir à l’école

Cette réussite que l’on attend

La politique instructrice est un gain de temps et un gain d’argent si elle correspond aux véritables besoins de la société.

Quelles sont les conditions fondamentales pour réussir à l’école ?

Être un enfant épanoui et réussir à l’école ne se fait pas sans conditions et avant de parler de réussite scolaire, il faut s’intéresser aux besoins des enfants.

Être un élève, c’est avant tout être un enfant ! Et les enfants ont des besoins particuliers. S’ils ne sont pas remplis, ils pourront moins assurer la scolarité prévue.

Un petit rappel, voulez-vous…

D’après le dictionnaire Larousse, instruire un enfant, c’est lui apporter des connaissances, des renseignements, du savoir et former son esprit (apprendre à calculer, apprendre à lire…). Éduquer un enfant, c’est l’aider à se développer, à développer sa personnalité. C’est également l’aider à acquérir des valeurs et des savoir-faire sociétaux (être poli, être convivial, se respecter et respecter les autres, devenir autonome…).

Eduquer un enfant c’est lui apporter les clefs nécessaires pour sa future vie d’adulte. On éduque un enfant pour qu’il devienne un adulte autonome, capable d’agir et de penser par lui-même.

L’école instruit l’élève. Le parent éduque l’enfant.

Malgré tout, instruire et éduquer sont difficilement dissociables car l’élève et l’enfant sont un seul et même individu.

Les besoins fondamentaux d’un être humain sont au nombre de 4 : les besoins physiologiques, de sécurité, sociaux et enfin, le besoin d’estime. S’ils ne sont pas remplis, un enfant va plus difficilement accéder aux apprentissages. C’est à nous, éducateurs et parents, de veiller à la réalisation de ces besoins.

Les besoins physiologiques sont les plus élémentaires. Ils correspondent à tout ce qui maintient l’enfant en bonne santé. Soit la qualité de l’alimentation et du sommeil, le soin, l’hygiène, l’activité physique, etc. car il n’est pas rare de voir des élèves s’endormir en classe ou s’agiter à cause de la faim (absence de petit-déjeuner, par ex).

Le besoin de sécurité arrive immédiatement après. Un enfant doit se sentir rassuré et savoir qu’il est dans un environnement sécurisé et bienveillant. Il veut percevoir qu’il n’est pas seul et qu’il peut compter sur un adulte comme modèle et comme soutien ( voir théorie de l’attachement, Bowlby, 1969).

Les besoins sociaux correspondent aux relations qu’un enfant peut avoir avec les adultes (parents, éducateurs, enseignants, soignants, etc.) et avec ses pairs (camarades, amis, ennemis, groupe social, etc.).

L’individu se construit grâce à son environnement et à ses appartenances. Exemple : ’je joue dans une équipe de basket-ball, suis-je accepté par les autres joueurs ? Comment me voient-ils ?’

Mais aussi, le style parental impacte le développement social d’un jeune. La communication, la cohérence et la stabilité des réactions parentales sont essentielles pour sécuriser dans les cas suivants : ’Puis-je parler à mes parents quand j’en ressens le besoin pour régler mes problèmes ? Vais-je me faire punir pour ma mauvaise note ? Je ne suis pas sûr de moi, vais-je pouvoir en parler à la maison ?’

Enfin, le besoin d’estime n’est pas à négliger. L’estime de soi est un facteur de protection et d’adaptation dans l’apprentissage, chez les enfants. Elle se construit dès la plus petite enfance. Une bonne estime de soi est ’avoir une image positive et ajustée de soi-même’. S’estimer est souvent savoir s’évaluer et s’accorder une valeur au regard de son entourage. Si un élève pense réussir et qu’il sait où sont ses difficultés, il pourra très certainement s’améliorer. « Je peux réussir car je sais ce qu’il me reste à faire » sous-entend que plus l’on se connaît, plus on s’oriente. Et pour se connaître, une construction de l’enfance, dans le respect des besoins fondamentaux, semble une meilleure solution.

Les apprentissages et la réalisation de soi ne sont possibles que sur la base de ces quatre fondamentaux.

Dès que possible, je reprends, dans un autre écrit ces différents besoins, sur le site de France Prévention.

A bientôt.

Audrey ANSEL enseignante avec la collaboration de l’équipe éditoriale.


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Comprendre et aimer la scolarité aide aussi. Un enfant construit ses émotions par des chalenges sains et positifs.

Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle Briere, fondatrice


Bibliographie

Bolter, F. Keravel, E. Oui, A. Schom, A. Séraphin, G. (2017) Les besoins fondamentaux de l’enfant. Une revue bibliographique internationale. In : Revue des politiques sociales et familiales, n°124,. Dossier « Politiques sociales et familles : perspectives internationales ». pp. 105-112.

Les motivations. In : L’année psychologique. 1963 vol. 63, n°1. pp. 172-174.


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