Le sommeil, l’enfant, l’équilibre - Santé

Le but étant la bonne santé - Niveau de lecture ++

On arrive à établir la relation entre alimentation et santé. Entre sommeil et santé, on ne sait pas toujours comment mettre les « bons principes » en place. Le sommeil est un peu énigmatique.

Le sommeil chez l’enfant

Existe-t-il un lien entre le sommeil et les performances scolaires ?

A. Maslow Dans mon précédent article, j’évoquais la théorie relative aux besoins des individus. Selon cette étude, il serait plus difficile de développer ses capacités cognitives si certaines conditions n’étaient pas remplies (alimentation, sécurité affective, etc.).

Toujours d’après A. Maslow, l’une des conditions nécessaires à l’épanouissement intellectuel serait le sommeil. Mais existe-t-il réellement un lien entre le sommeil et les performances scolaires d’un enfant ?

En premier lieu, on ne reste pas inerte quand on dort. Ensuite, le sommeil est un passage indispensable à la santé physique et morale, cela est clair. Et enfin, d’après ce qu’en disent les scientifiques, le corps et le cerveau remplissent activement des fonctions vitales. Le sommeil régule le système hormonal, participe à l’élimination des toxines, à la préservation du système immunitaire, au développement des capacités cognitives et bien d’autres, encore !

Le dictionnaire Larousse donne sa définition sur le sommeil

État physiologique périodique de l’organisme (notamment du système nerveux) pendant lequel la vigilance est suspendue et la réactivité aux stimulations amoindrie. (On distingue une phase de sommeil lent, profond et réparateur, et une phase de sommeil paradoxal, caractérisé par le rêve.)

Chez l’enfant, le sommeil joue un rôle de « régulateur hormonal » (hormones de croissance, hormones d’appétit, insuline…). Un bon sommeil diminuerait par exemple les risques d’obésité. Le sommeil permet aussi à l’enfant de développer ses fonctions cérébrales, et de mémoriser les apprentissages récents (de la journée et du soir).

En classe, il n’est pas rare de voir des enfants manquer de sommeil. Un élève de CP qui s’endort sur sa table, un enfant de CE2 qui baille toute la journée et ronchonne… A l’école comme à la maison, un enfant fatigué est agité, énervé, il frotte ses yeux et il n’est pas en capacité de se concentrer. Son attention est ailleurs, il manque de vigilance ou il somnole et il ne peut donc pas entrer dans les apprentissages.

Pour mieux réussir à l’école, il faut donc commencer par bien dormir ! Ceci est vrai autant pour les enfants que pour les adolescents.

Les études

De nombreuses études se sont intéressées à l’influence du sommeil sur les apprentissages et sur les performances scolaires. En voici un très bref aperçu :

– Gomez et Co (2006), Hupbah et Co (2009) ont montré les bénéfices de la sieste sur les capacités d’abstraction ou de généralisation (grammaire) chez les enfants.

– Alyssa Bachmann (2007) a réalisé une étude aux États-Unis qui démontre que les élèves de primaire souffrant de troubles du sommeil ont de moins bons résultats que les autres, en mathématiques, lecture et écriture, par exemple.

Les besoins

Les jeunes n’ont pas les mêmes besoins en sommeil que les adultes. L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance préconise aux parents d’être à l’écoute de leurs enfants. Un enfant (de 6 à 11 ans) dormirait en moyenne, 10 heures par jour. Mais il existe des variations d’un individu à un autre.

Vous trouverez sur ce site de nombreuses informations et conseils pour accompagner vos enfants comme ceux-ci :

  • – Instaurer un rituel de sommeil (avant de dormir se laver les dents et lire une histoire, par exemple),
  • – repérer les signes de fatigue (se frotter les yeux, ronchonner…),
  • – imposer des horaires réguliers notamment l’heure du lever,
  • – ne pas utiliser d’écrans en fin de journée,
  • – dormir dans un environnement silencieux… sans lumière… avec une veilleuse…

La qualité du sommeil a une réelle influence sur la santé des enfants et les parents doivent y veiller.

A. ANSEL

Le réseau Morphée préconise

  • - 12 heures pour un enfant de 3 à 5 ans,
  • - 11 heures pour un enfant de 5-6 ans,
  • - 10 à 11 heures entre 7 et 12 ans.

L’Assurance Maladie nous conseille

https://www. ameli.fr/assure/sante/themes/ troubles-sommeil-enfant/sommeil-enfant-evolution-etapes

La nature et la durée du sommeil présentent des évolutions importantes des premiers mois de vie à l’adolescence. L’enfant apprend à dormir à heures régulières, puis les siestes disparaissent peu à peu. À partir de 6 ans, le temps de sommeil quotidien diminue régulièrement, jusqu’à l’âge adulte.

Bien dormir a des conséquences importantes sur la santé au quotidien.

En effet, le sommeil

  • est indispensable au développement cérébral de l’enfant ;
  • régule la production de plusieurs hormones : hormone de croissance, mais aussi cortisol, hormone de l’appétit.
  • Les privations chroniques de sommeil pourraient expliquer en partie l’augmentation de l’obésité. Les sujets qui ne dorment pas assez grignotent davantage et ont plus faim. Des études ont démontré que les risques de surpoids semblent accrus chez les enfants qui ne dorment pas assez ;
  • améliore la concentration, consolide les informations mémorisées pendant l’éveil et favorise l’apprentissage récent. Une personne qui s’endort sur une tâche tout juste apprise, améliore sa mémorisation de 30 % ;
  • diminue le risque d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 à l’âge adulte ;
  • est associé à une meilleure réponse immunitaire avec des conséquences probables sur la susceptibilité aux infections.

Bibliographie :

M-J, Challamel. C, Da Silva Ribeiro. L, Peter-Derex, B, Putois. (2013). Santé et sommeil. Une histoire à dormir debout.

ameli.fr/assure/sante/ themes/troubles-sommeil-enfant/sommeil-enfant-evolution-etapes

s-f-walker.org.uk/pubsebooks/ pdfs/Motivation_and_Personality-Maslow.pdf

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