Exploitations agricoles en France

La baisse des exploitations agricoles

Cet article est à lire à titre de comparaisons

EXPLOITATIONS AGRICOLES A HAUTE VALEUR ENVIRONNEMENTALE

Au 1er juillet, plus de 8.218 exploitations agricoles auraient la certification « Haute Valeur Environnementale », soit un doublement en 6 mois. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2022. La Haute Valeur Environnementale est le troisième niveau d’une démarche globale de maîtrise des épandages, de l’évolution des pratiques culturales et de préservation des sols. Le certifié est audité tous les 18 mois par un organisme indépendant. Elle peut donner droit à des crédits d’impôts.

Source : minagri, le 19/11/2020


D’autre part, des changements d’approches culturales sont déjà à l’essai avec des cultures sous couvert végétal et/ou, l’introduction de cultures intermédiaires entre deux productions annuelles. L’usage des engrais en serait modifié.

Source : multiples dont, www. lesechos.fr, le 19.11.2020


POINTS DE VUE

  • La baisse inexorable du nombre d’exploitations agricoles
  • Jérôme Besnard, le 09/11/2020, bulletin n°1839 de l’ACIP
  • Depuis le mois d’octobre dernier et jusqu’en avril prochain a lieu le recensement des exploitations agricoles françaises. Les chiffres seront sans surprises. En dix ans, le nombre d’exploitations agricoles a ainsi baissé de 36 % en Pays-de-la-Loire. Ce n’est qu’un exemple d’un vaste mouvement d’ampleur nationale et même européenne. En 1982, la France comptait 1,6 million d’exploitations agricoles. Elles ne sont plus aujourd’hui qu’à peine plus de 400 000. Au 1er janvier 2019, le chiffre officiel était en effet de 448 500 exploitants en France, avec une baisse tendancielle de 1,5 à 2 % par an.
  • Au sein de l’Union européenne, seuls trois États membres disposent encore de plus d’un million de fermes : la Roumanie, la Pologne et l’Italie. Le mouvement de concentration est partout à l’œuvre.
  • Entre 2003 et 2013, 96 % des exploitations qui ont disparu au sein de l’UE disposaient de moins de 5 hectares. En République tchèque, en dix ans, la superficie moyenne d’une exploitation est passée de 80 à 130 hectares. En Belgique, en 40 ans, 70 % des fermes ont disparu. Ces données parlent d’elles-mêmes. En 2016, donc avant le départ du Royaume-Uni, l’UE comptait encore 10,5 millions d’exploitations dont les 2/3 avaient une superficie inférieure à 5 hectares. La chute n’est donc pas près de s’arrêter sur le Vieux continent.
  • Arrêtons là avec les statistiques. Remembrement, étalement urbain, vieillissement de la profes-sion, baisse de rentabilité : on pourrait dresser aisément le catalogue des raisons de cette situa-tion. En Mayenne, 300 exploitations sont à reprendre mais seule une centaine de jeunes s’installent chaque année. Pour compenser la perte de revenus à l’hectare, les agriculteurs subsis-tants agrandissent leurs exploitations lorsqu’ils le peuvent. C’est bien normal. Reste que la diminu-tion de la population agricole active est l’une des causes des déséquilibres naissant dans la rurali-té. Un tissu paysan solide est aussi un maillage de solidarités, d’entraides et un poids politique conséquent.
  • Comment exclure cette donnée de l’analyse des fractures à l’œuvre dans la France périphérique ?
  • Le seul frein possible à cette mutation très profonde de notre territoire est de privilégier les
  • démarches qualitatives, de mieux nourrir la population sans sacrifier les rendements, d’augmenter les revenus agricoles sans perdre nos capacités concurrentielles : vaste programme en perspective.
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