Le botulisme
L’institut Pasteur décrit (extraits)
Dans le cas du botulisme alimentaire, la toxine est directement ingérée via des aliments contaminés. Pour le botulisme infantile, ce sont des formes résistantes de la bactérie qui sont ingérées : des spores. C. botulinum va ensuite coloniser l’intestin de l’enfant et libérer des toxines qui aboutissent à la maladie. Les jeunes enfants sont plus particulièrement à risque du fait de l’immaturité de leur système immunitaire.
Bien que rare, le botulisme peut survenir suite à une plaie dans laquelle des spores s’introduisent, la bactérie se développant ensuite dans des conditions anaérobies.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes diffèrent selon le type de botulisme.
Les symptômes liés au botulisme alimentaire apparaissent généralement au bout de quelques jours : atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue), sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, troubles digestifs et neurologiques. Dans les formes avancées, les symptômes évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C’est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.
Le botulisme infantile est de gravité variable et se caractérise par des troubles digestifs, notamment la constipation de l’enfant. Celui-ci peut également être irritable, avoir des pleurs altérés, une perte de contrôle des mouvements de la tête.
Comment se transmet la maladie ?
Le botulisme alimentaire se déclare chez l’humain via la consommation d’aliments mal conservés et à faible teneur en oxygène, contaminés par des toxines botuliques.
Comment prévenir la maladie ?
Les mesures de prévention reposent sur le respect des règles d’hygiène relatives à la préparation et à la conservation des denrées alimentaires, afin de prévenir le développement de C. botulinum, et la production de la toxine. Pour prévenir une intoxication alimentaire, il est conseillé de laver les aliments, bien les cuire (les toxines sont détruites lors d’une ébullition prolongée), utiliser une eau propre, les conserver à une température adéquate.
L’Institut Pasteur renseigne sur la listériose
La listériose est une infection rare, d’origine alimentaire, causée par la bactérie Listeria monocytogenes.
Les formes cliniques principales de la listériose comprennent la septicémie et l’infection du système nerveux central ou neurolistériose, associées respectivement à une mortalité de 30 et 45% à trois mois en France et les formes materno-néonatales. Chez la femme enceinte, Listeria monocytogenes peut provoquer un avortement, un accouchement prématuré ou une infection néonatale grave.
Comment se transmet cette bactérie
En France, les aliments les plus fréquemment contaminés par Listeria monocytogenes sont les produits laitiers (notamment fromages à pâte molle et au lait cru), les charcuteries (langue, pâté, rillettes), les poissons fumés, certains végétaux, et la viande crue ou peu cuite.
Il existe également une transmission verticale (de la mère au fœtus) par le placenta.
Les symptômes
La forme digestive isolée associe douleurs abdominales, diarrhées, et possible syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires et maux de tête). La période d’incubation est de quelques heures à 4 jours.
Les formes invasives (présence de la bactérie ne se limitant pas au tube digestif) se traduisent par une infection du sang (septicémie), du système nerveux central (méningo-encéphalite), ou une infection materno-néonatale. Son incubation va de quelques jours (septicémie, formes neuroméningées) à 1 à 2 mois (formes materno-néonatales).
Les soins
Il y a urgence et il faut se rendre chez un médecin qui demandera des examens complémentaires aux siens.
Ces deux maladies peuvent être mortelles.