La station debout et les métiers en tension
Qui peut-être un travailleur en station debout prolongée ?
Tentons une liste sans fin pour présenter des exemples concrets :
- Coiffeur,
- cuisinier,
- serveur,
- vendeur,
- enseignant,
- chirurgien,
- pharmacien,
- infirmier/ière,
- maraîcher et cultivateur,
- facteur,
- Soudeur,
- électricien,
- travailleur à la chaîne,
- agent de sécurité,
- …/…
Le code du Travail, que propose-t-il ?
Chacun sait que le Code du Travail prévoit une pause et qu’elle se présente sous la forme d’une pause de 20 minutes après 6 heures de travail effectif (article L3121-16).
L’employeur est invité à laisser à disposition au moins un siège pour que les employés puissent faire des pauses courtes lorsque les tâches le permettent (article R4225-5).
Ses deux dispositions sont en vigueur depuis plus de cinquante ans !
Pourquoi prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail ?
France Prévention évoque les "troubles musculosquelettiques" qui sont à l’origine d’un absentéisme que l’on peut améliorer et de maladies que l’on doit éviter.
La station debout prolongée entraîne, par l’usure de la réplétion, par la situation prolongée et par l’âge, des maux récurrents qui entravent l’investissement du travailleur pour ses tâches.
Un travailleur qui souffre est un travailleur fatigué chroniquement.
Les profils de travailleurs plus sensibles
Les jeunes de 15 à 25 ans, les femmes enceintes et les travailleurs de 55 ans et plus, doivent/devraient bénéficier de conditions améliorées pour que la viabilité de leur profession et de leur santé se rejoignent.
Les symptômes sont les suivants
- des raideurs au niveau des épaules, du cou et du bas du dos,
- Un gonflement des jambes ou lourdeur,
- L’apparition de varices,
- les douleurs et troubles au niveau des jambes, des genoux, des chevilles et des pieds,
- la lombalgie,
- l’hypertension artérielle/la circulation sanguine réduite,
- la maladie cardiaque,
- la fatigue,
- les problèmes pendant la grossesse
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Règlements et lignes directrices
Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail — EU-OSHA
Conformément aux directives européennes, tous les employeurs de l’UE sont dans l’obligation générale de procéder à des évaluations des risques et de mettre en place des mesures de prévention fondées sur ces évaluations.
On entend par « position debout statique prolongée » le fait d’être restreint dans un lieu spécifique ou à proximité (dans un rayon de 1 m 2 sans sortir de la zone).
Éviter la position debout statique prolongée au travail :
- o pendant plus d’une heure en continu ; et/ou
- o pendant une durée totale supérieure à 4 heures par jour.
Alterner autant que possible les postures dans les proportions suivantes :
- o 30 % debout ;
- o 60 % assis ;
- o 10 % de marche/de mouvements/de cyclisme
Préconisations globales
Le contraire de la position assise n’est pas la position debout : c’est le mouvement.
Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail — EU-OSHA :
L’objectif général est d’éviter autant que possible la position debout statique prolongée, de trouver un équilibre entre la position debout, assise et le mouvement, et de rendre le travail plus dynamique.
Le travailleur arrive-t-il à se faire comprendre ?
Dans la prévention de Troubles Musculosquelettiques, il entre une notion de paresse ou de "psychologique" suivant les versions. Le travailleur dont la santé se dégrade par une posture professionnelle inadéquate a souvent des difficultés à prouver qu’il s’agit bien de son poste de travail qui génère la situation et non de son âge ou de ses mauvaises habitudes, etc.
Rappelons que dans le cadre d’un emploi, l’employeur et l’employé ont des obligations.
L’employeur doit protéger la santé de ses employés et ces derniers ont l’obligation d’appliquer les consignes.
Remarque : l’emploi est beaucoup plus fluide pour les 25/55ans de sexe masculin.
Bon courage à tous et à toutes.
Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice
