Le et les voyages
Ce mot évoque « le voyage immobile » ou « En attendant Godot » mais depuis 30 ans, on a cautionné « la valise en carton ».
Depuis peu, on justifie de « voyages low cost » . En français, le terme évoque une braderie dite populaire. Hé, oui ! Les voyages étaient réservés aux riches ou aux courageux pèlerins, les temps modernes ont du bon. Pas pour la planète à ce qu’il paraît car les quelques poignées de voyageurs « avionistes » sont ultra pollueurs, bien plus que tous les ballots de tee-shirts qui font le tour de la terre pour être dessinés, taillés, piqués, assemblés… Et si l’on s’attaquent, toujours avec une vue d’ensemble, à l’alimentation, l’industrie automobile, médicamenteuse, électronique, mobilière, énergétique et ainsi de suite… les calculettes kilométriques et énergétiques sautent.
Voyages, voyages ! Pas si romantique que ça le départ en vacances ou la lune de miel, quand on y regarde de près.
Et il n’a pas été évoqué les voyages clandestins de travailleurs, de futures prostitués ou d’enfants mais aussi ceux où l’on incorpore un animal protégé ou pas, une valise de billets, de lingots ou de diamants et celui qui invite à ingérer des capsules, inventer des lasers détecteurs d’armes de poings. Les derniers qui manquent au tableau sont les copies en tout genre… Très ingénieux l’humain pour travailler plus dur à faire des âneries que de prendre le droit chemin !
Même à bicyclette, les papys boumeurs arrivent à faire des casses. Qui a dit que les voyages forment la jeunesse ? Et si on abordait le regard sur les pays émergents que l’on visite…
Il est où le sac pour mettre la tête dedans et ne voir que le « joli voyage » ?
rédigé en 4 Fév. 2011 dans la salle de profs de l’école Louis Pergaud.
Sylvie Michèle BRIERE