La paranoïa 

Santé mentale, neurologie, psychiatrie

Association prévention, soins, famille, association maladie

LA PARANOÏA - le PARANOÏAQUE

Définition :

Qu’est-ce que la paranoïa ?

La paranoïa est un trouble mental caractérisé par une méfiance et une suspicion excessive à l’égard d’autrui, même lorsqu’il n’y a aucune raison de se méfier. Le comportement de la personne paranoïaque peut sembler étrange ou inhabituel aux yeux des autres.


Comment la paranoïa s’installe-t-elle ?

La paranoïa pourrait survenir en raison d’une consommation de certaines substances. En effet une consommation excessive des amphétamines, des stéroïdes, des cannabis, de la cocaïne, de l’alcool, de la marijuana, est mise en cause. Wikipédia citation.


Citation de Santé-Figaro

La personnalité paranoïaque est un état de fonctionnement de la personnalité qui se manifeste de manière permanente par une surestimation, une méfiance, une rigidité, une fausseté de jugement et une inadaptation dans son entourage.

La paranoïa vient du grec παρά-νόος, qui signifie « à côté de l’esprit ». Dans la psychiatrie moderne, le terme fut utilisé par Richard von Krafft-Ebbing avant d’être développé par Emil Kraepelin à la fin du XIXe siècle en Allemagne ainsi que Serieux, Capgras et Dide en France.

Lorsqu’elle se renforce, la paranoia peut évoluer vers un état délirant appelé psychose paranoïaque, ou paranoïa, qui se structure autour d’une idée de persécution, aux alentours de 40 ans. La consommation d’alcool peut favoriser cette évolution.

Le délire paranoïaque s’oppose au délire paranoïde (typique de la schizophrénie) en étant plus organisé, mieux construit, plus précis et plus crédible. Il est par conséquent d’un diagnostic difficile et ambigu.

Le diagnostic de paranoïa, lorsqu’il est annoncé au patient, peut entraîner un refus définitif de tout suivi psychiatrique. Il est donc rarement annoncé comme tel au patient au cours du suivi.


Réflexion

Les psychanalystes, dont S. Freud est le plus réputé, grâce ou à cause de leurs travaux, ont vulgarisé des mots réservés. Plusieurs noms professionnels font aujourd’hui parti des noms communément utilisés dont on a expurgé le côté ’spécialisé’ ou technique. Cela entraîne des excès révélateurs et nous assistons à deux phénomènes, l’un qui consiste à dénaturer le sens profond et l’autre, à s’approprier son usage pour des fins détournées comme une emprise sur autrui.

Parano est mis à toutes les sauces de nos vies modernes. Si vous fermez la porte de votre maison à clé, on vous dira volontiers que vous l’êtes. (c’est pour cela que les portières des voitures avec fermeture centralisée ne se verrouillent pas par ’peur’ du vol mais bien pour jouer avec le bipper).

Si vous évoquez une prudence (de toutes natures : mets ton écharpe, prends une assurance rapatriement), il y a de fortes chances que vous soyez relégué à l’oiseau qui porte malheur ou à un individu trouble rempli de peurs farouches dont vous souhaitez vous débarrasser.

Si vous tentez de dénoncer une situation où votre subordination devient invivable, il vous sera dit que :

1 - vous fabulez (donc le danger est sur votre interlocuteur et non plus sur vous = pas d’aide efficace à votre encontre),

2- que vous êtes malade et plus précisément paranoïaque,

3 - que votre agressivité (normal parano) est insupportable et vaut des mesures immédiates.

Et pourtant le paranoïaque est un personnage effectivement dangereux et difficilement guérissable.

Il est acteur, agresse parfois réellement. Il est rarement en aval d’une protection ou d’une demande d’assistance.


Constat

Les personnes atteintes de maladies mentales sont souvent placées dans un établissement encore appeler asile, maison pour les fous, alors qu’il s’agit d’un hôpital psychiatrique.

Les malades mentaux sont souvent confrontés à l’absence de conscience de leur pathologie dont l’origine n’est toujours pas très claire.

Leur souffrance est incontournable, elle est si prégnante qu’elle entrave les soins. Par contre, ces derniers sont obligatoires pour réduire la souffrance. Sans encadrement, les malades psychiatriques aggravent leurs situations, ils entravent leurs relations sociales car personne ne les comprend et personne n’arrive à supporter leur décalage quotidien (ce qu’ils sentent et disent, ce qui est une réalité de l’entourage).

En vivant avec eux, on est clairement confronté à de nombreuses mises en danger physiques, des plus simples aux plus compliquées (oubli d’une casserole sur un feu, prendre des médicaments injustifiés, sauter par une fenêtre… Oublier de manger ou de se laver plusieurs jours…) et ici, il n’est pas question des nombreux rapports de force quotidiens (que le malade soit gentil ou agressif) qui épuisent tout l’entourage et détériore largement la qualité de vie de tous ! (malades et entourage)

Être concret n’est pas une maltraitance.

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Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice

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