Approche
Le suicide consiste à ce qu’un individu supprime sa propre vie, qu’il se « donne » la mort.
Pour cela, il ou elle utilisera un moyen qui détruira son corps et son esprit, sa pensée, son âme…
Il n’y a aucun retour possible ou bien la personne se ratera comme on dit couramment. Ce ratage est une question de point de vue puisque la plupart du temps, l’être humain s’occupe de sa survie.
« Rater son suicide » peut engager à vouloir vivre coûte que coûte et à regretter d’être devenu infirme ou l’ombre de soi-même.
Voilà pourquoi, beaucoup d’entre nous tentent de proposer des solutions aux personnes en difficultés. Voilà pourquoi, il y a des numéros de téléphone d’assistance (N° nationale 31 14), des hôpitaux pour recevoir.
Et celui qui est plus fort que tout le monde dira que lui « çà ne lui arrivera jamais », que « les suicidaires sont des poules mouillées » ou des « cinglés ».
On peut effectivement exprimer des avis différents, le tout est de savoir si l’on reste supportable aux autres et si l’on ne devient pas dangereux ou méchant.
L’envie suicidaire lutte contre ce qui n’est pas supportable
La guerre n’est pas supportable, un accident physique, une maladie dite mentale ne le sont pas. Mais aussi la perte d’un enfant, la pauvreté, la souffrance physique quotidienne ne sont pas toujours supportables.
Pour sortir de l’impasse d’une souffrance qui devient chronique et d’une douleur extrême, les autres, l’autre, la rencontre sont essentiels. Ne lâchons pas un être humain en détresse car souvent il repart sur d’autres voies lorsqu’il est compris.
Et s’il persiste à vouloir mourir, on l’aura encadrer par des personnes fortes et structurées, professionnelles « dont c’est le métier » et qui auront permis un suicide accompagné…
Sujet que l’on ne veut pas encore faire avancer en France. On balbutie.
Et « il en fait exprès d’être chiant » est peut-être une réalité qui nécessite des soins !
Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice
