Agriculture et territoires, nouveau développement

La force de travail

L’envie et la force sont dans les décisions agricoles et le nourrissage des populations. Le labeur et le travail qui protègent.

QUELLES ACTIONS À MOYEN TERME POUR LE REDRESSEMENT DE L’AGRICULTURE ?

EXTRAITS que nous avons soustraits pour vous :

2 COVID-19 Sortie de Crise

Quelles actions à moyen terme ?

La crise sanitaire actuelle provoque une crise économique d’ampleur majeure. Le FMI et la Banque Mondiale ont confirmé que l’économie mondiale connaîtrait une grave récession sur l’année 2020, bien plus profonde (– 3 %) que celle de 2009, lors de la crise dite des subprimes (– 0,4 %), qui fut importante et dévastatrice, en particulier sur l’emploi.

Si l’agriculture est un secteur relativement épargné, certains secteurs agricoles subissent des répercussions fortes : horticulture, pépinières, viticulture, pommes de terre, agritourisme, centres équestres. L’urgence est de permettre à ces exploitations de se redresser.

Relocaliser une partie de notre production

Agricole signifie promouvoir une autonomie alimentaire de nos territoires dans un rayon restreint (jusqu’à 100 km). Plusieurs études ont ainsi montré que le taux d’autonomie alimentaire des 100 plus grandes aires urbaines n’atteignait que 2,1% en moyenne.

 Lever/assouplir les freins réglementaires pour la production et la transformation de produits sur la ferme, ex. dérogations sur les abatages ;

 Définir règlementairement ce qu’est un produit fermier sur différentes catégories de produits (au-delà des œufs, de la volaille et des fromages) ;

 Règlementer l’étiquetage desproduits fermiers sur l’origine de leur composition ;

 Inciter les collectivités locales à mettre à disposition des producteurs ou de proposer à des loyers modérés des locaux inutilisés pour la vente et la distribution de leurs produits ;

 Déployer la 4G et les équipements informatiques nécessaires dans les zones rurales pour s’appuyer sur ces nouveaux canaux de distribution ;

 Diffuser en libre accès au grand public un annuaire et une cartographie des producteurs fermiers des producteurs, des drives et des magasins en ventes directes de produits fermiers ;

 Imposer aux grandes enseignes des règles de référencement adaptées aux produits fermiers en circuit court dans leurs linéaires et dans leurs espaces de promotion et fixer un pourcentage minimum de ces produits pour chaque magasin.

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PRÉSERVER LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LE FONCIER

La proposition de résolution sur la résilience alimentaire des territoires etl a sécurité nationale de la sénatrice Françoise Laborde avait été rejetée lors de son examen au Sénat en décembre 2019. Ce texte proposait notamment de sanctuariser les terres agricoles en l’intégrant le foncier agricole comme « secteur d’activité d’importance vitale » (SAIV) dans la loi de programmation militaire et présentant au parlement une loi de sauvegarde du foncier agricole.

La souveraineté alimentaire passe donc par cette préservation de ce capital naturel, mais également par l’autonomie des moyens qui permet de valoriser ce capital, donc les facteurs de production.

 Inscrire le foncier agricole au SAIV et inscrire dans la loi que la SAU ne descende pas en dessous de 50 % du territoire métropolitain ;

 Inscrire le catalogue officiel des semences du GNIS au SAIV ;

 Mettre en place des pôles agro-industriels pour une relance de la production d’agroéquipements de haute technologie en France.

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Ne pas opposer souveraineté alimentaire et exportations agricoles

La crise sanitaire actuelle met également en relief des tensions sur les échanges alimentaires, avec des risques de rupture d’approvisionnement pour certains pays.

L’Europe, et singulièrement la France jouent un rôle important dans les équilibres alimentaires mondiaux. La relocalisation de la production et la souveraineté alimentaire doivent s’inscrire en complémentarité avec les enjeux et stratégie d’exportations des produits agricoles français.

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Le volet agricole d’un plan d’investissement pour la reprise économique pourrait servir deux grands objectifs :

 La relocalisation de la production au travers des enjeux de transformation, de conditionnement des produits, de commercialisation et de synergie territoriale.

 Les défis du changement climatique et des aléas climatiques au travers des investissements nécessaires à la transition agroécologique, à la prévention contre les risques climatiques, à la sécurisation des approvisionnements en eau. Les investissements du secteur agricole, en faisant intervenir des entreprises pour les réaliser, permettent de dynamiser tout un tissu d’activités et concourent au maintien des emplois, notamment en milieu rural.

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L’agriculture représente ainsi une opportunité d’emplois salariés de plus en plus grande. Les salariés agricoles sont relativement jeunes et moins qualifiés que la moyenne des salariés, d’après l’étude Actif’Agri

1 . Développer l’emploi dans le secteur agricole, c’est développer des perspectives d’activité pour des catégories de population qui sont aussi celles les plus touchées par le chômage.

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La relocalisation, de l’alimentation et des circuits de distribution, pourrait représenter un moteur supplémentaire pour la création d’emplois.

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Le secteur agricole est également à l’origine d’emplois induits dans les territoires ruraux, de par l’implantation d’un tissu économique en amont et en aval. Les industries agricoles alimentaires ont, elles-mêmes, des effets induits significatifs sur l’emploi dans les territoires où elles s’implantent : un emploi dans les IAA est lié à 2,4 emplois dans le bassin d’emploi considéré.

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Notre article complémentaire : L’Attractivité des métiers agricoles

Références : chambres-agriculture.fr/exploitation-agricole/gerer-son-entreprise-agricole/ coronavirus/situation-economique-des-filieres-par-regions/

chambres-agriculture.fr/publications/toutes-les-publications/la-publication-en-detail/actualites/ le-projet-strategique-2019-2025-des-chambres-dagriculture-version-memo-de-poche/

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